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DU CHEV. GRANI?ISSON.

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fes Rarteries , M. Orme , que je confidere

beaucoup plus , avec fon refpeél

&

[es

fou–

rniffions, ni le fuppliant Foulor, ni le terrible

&

le manacant Pollexfen, n'ont pu faire dé–

couvrir en

~ous

une ombre de foibleífe ou de

vanité. Avec quel bonheur ne vous eres-vous

pas tiré de tous les dangers ou la paffion

d'erre admirée engage fouvent les an)es d'un

ordre inférieur

?

Avec quelle politelfe

&

quelle dignité ne vous eres-vous; pas acquis

des droits fur l'eilime

&

for la vénération

meme de ceux dont vous avez refufé les

offres

?

&

quels ont été vos motifs pour re–

fufer? Ce n'eíl: pas l'orgueil; c'eíl: l'excel–

lence de vos principes, c'eíl: que vous n'avez

pas cru devoir écouter ceux pour lefquels

vous n'avez pas (enti que vous puiffiez jamais

prendre l'affeélion qu'une honnere femme

doit indifpenfablement a fon mari. Enfuite,

lorfque vous avez rencontré l'homme qui

méritoit votre amour , qui vous a

puilfam~

ment défendue contre un odieux

&

lache

:tttentat, qui

[e

trouve le meilleur des freres,

des amis , des maitres , le plus brave

&

le

plus vertueux des hommes, eíl:-il furprenant

qu'un coo:u- , ju[qu'a préfenr inviócible

~

laiífe voir de la fenfibiliré ,

&

reconnoiífe

un creur qui lui relfemble

?

Quelle raifon

auriez-vous d'en rougir

?

Et pourquoi ma

chere

H~nrietre

feroir-elle tomber le rideau

encr'elle

&

des amis dont les gours s'accordent

avec les fiens

?

Vous voyez , ma chere fille ,

que l'incertitude ou nous fommes , ne noas