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.Jiu.

C1H! "· GRA

NDI

s so

N.

19f

"ils'en fait unamufement qui [err quelquefois

aufii

a

nous réjouir ; mais comptez que fes

uifonnements ne fontaucune impreliion fur

nous. Voús n'ignorez pas que fon creur hon–

nete eíl: uni comme les nótres avec celui de

borre cbere filie ; il ne réfúl:eroit pa9' plus

que nous

a

fa

douleur, s'il arrivoit quelque

difgrace

a

fo

niece.

'

Votre tante ro'a fait voir

a

ce moment

la lettre qu'elle vous écrit. Elle.

y

répete

quelques-unes de vosexpreílions, qui luí pa–

roiífoient tres-forres. Pour moi, je trouve

c¡u'ellesvouslfont beaucoup d'honneur,parce ·

qu'elles me prouvent que votreamour tombe

moins fur les aehors que fur les qualirés de

l'ame. J'étois perfuadée que

n

vous aimiez

jamais, votre

p~llion

feroit de l'ordre le plus

Jlur. N 'érant pas'fondée fur les fens, ne fouf–

frezdonc pas qu'elle triomphede votreraifon,

&que l'impoilibilité d'obt'enir l'homme que

'vous aimez ' ne vous faffe ras renoncer

a

tous les autres hommes. Ne vous ai-je point

er)fejgné que le mariage eíl: un devoir ,

lorfqri'on

y

entre avec prudence

?

Quelle

opinion faut-il prendre, dans l'un ou l'aurre

iexe, de cerne qui ont de l'averfion pQur cet

état , parce qu'il a fes peines , fes fatigues

&

fes inconvénienrs

?

Mettez

fir

Charles

a

l'éprenve parcetteregle. Si ce fon t ces¡norifs

qui le dégoutent du mariage , regardez-les

c:omme une des grandes imperfe&ions de fon

c:araél:ere. Ne craigi1ez pas de le mettre

a

Tome 11.

l