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vue fous lequel on vous
l'
a tatlt de fois
pré–
fcnré. J'ai vécu long-temps; cependant, lorf–
que je regarde en arríere jufqu'au temps de
ma jeune.ffe ,
cu
les efpérances
&
les craintes
qui vous agitenr aujourd'hui ne m'étoient
point étrangeres, que l'efpace me femble
court
!
Si je fouhaite que ma carriere foit
prolongée, c'eíl:pour
voi~
lesdélices de mon
creur , roa chere orpheline, heureufe fous la
proteél:ion d'un honnere homme. Oh
!
plílt
au ciel que ce ffit fous
celle.~
.. Mais eft-ce
a
nous' ma che,re' d'impofer des loix
a
la
pro–
vidence
?
Savons-nous guelles fonr fes vueS'
fur
!ir
Charles Grandiífon? Oui, le bonheur
de mille autres y efl: peut-étre atraché
~
com–
paré
a
nous , c'eíl: le public en comparaifon
d\m particulier.
Ne croyez pas néanmoins , mon cñer
arnour' que
r
aie vécu trop long-temps pour
étre feníible
a
ce qui vous touche. Je fois
ca–
pable encore de partager vos peines
&
vos
plaifirs. Vos Clemiere.s fatigues, délic:tte
&
tendre comme vous étes, m'ont couté des
douleuts bien vives,
&
mes yeux ne ceífent
pas de reüdre témoignage
a
la feníibilité de
mon cceur, lorfque je me fais relire quelque–
fois ces cru@lles frenes, oú que je les rappelle
·.a
ma mémoire. Mais man intention eíl: de
vous fortifier contre des impreflions trop vi–
ves, lorfqu'il [era connu, cet événement qui
.-cíl:
aujourd'hui caché dai1s le fein de la Pro–
vidence , dut-il étre contraire
a
nos déGrs
~
.
~omme
les apparences femblent
1'
annon.cer..