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H 'l· ST€>IR
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1!
empeche point de parler avec admiratiof!i
d'un hornme a'qui tou't le monde rend la me.
me juíl:ice. Nous fommes au-deífus des petit$
détours , & vous n'avez pas befoin d'erre
menée par une
fi
nüférable politique. Votre
éducation, ma .chere , ne vous a pas formée
al'
artifice. les déguifements n'ont jamais été
. ú
mal a perfonne qtl'a vous. Un enfant, en
amour, vous devineroit dans la plupart de
vos dernieres lettres. Mais , foit que votre
. incl.ina:tíon foi
t
heuréufe,.
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qu'elle manque
. .de fucces , que votre gloire
foit
de l'avoir
placée dans un objet auquel il ne manque
. rien du coté des fentiments, des ma:urs
&
de
la naiffance , & pour lequel tous vos amis
ont la rneme paiiion que vous; feulement,
man tendre amour, chere Henriette, chatme
de ma vie ,
&
.confolation .de mes mauvais
jours, efforcez-vous, pour l'amour de moi,
de teute votre fami-lle, de prendre tant d'em-
. pire for votr.e e-mur , que
fi
le focces ne ré–
eond point
a
ves défo;s & aux notres , votre
funté n'en fouffi:e point; une
fanté
qui nous
efl:
fi
précieufe!.& que vous ne tontl>iez point
au rang de ces rnalheureufes Giles qui
fe
laif-
. fent emporter par la violence d'une aveugle
paffion. Plus l'objet a de force pour enflam–
mer vos dé!irs, plus la viél:oire eíl: glorieufe,
'.fi
vous en avez quelqu'une
a
rernporter.
Cependant, ma chere fille, achevez de nous
· ouvrir votre creur , pour not s mettre en
érat de vous aider de nos confeils , & ne
:i:ecloutez ooint le badinage de v.otr.e
onde ;
'
¡..
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