17-f.
J-J
1
s
T-
()
J
1'. •
a
décrlre , -difiez-vous
r
N'
étiez-vous
ras
lmrnble, foumife, demandant comme la pnié
de tout le monde,
&
prere
a
donner
la
vlitre
?
N'
auriez-vous pas lu attentivement
les
hifioires trilles , fur-tout celles de jeunes
femmes qui étoient engagées dans des peines
&
des difficultés
?
Vocre compailion pour
autrui, n'étoit-elle pas plus vive? Votre
:mention n'etoit-elle pas diminuée pour vous–
meme
?
Mais l'incertitude ne vous fembloit–
elle pas le plus rude de tous les totlrtnents
?
Je me fouvíens , ma chere, que vous viviez ·
fans boire
&
fans rnanger ; vous n'en étiez
pas moins fra!che.
L'
amour ell: peut-erre ,
pour les amants, ce·que la manne du ciel
étoit pour les Ifraélites : mais on peut s'en
plaindre comme eux,
&
murmurer
d'
en avoir
trop. Votre fommeil, je m'en fouviens aut1i, -
éroit interrompu. Vous étiez rroublée parvos
fonges. C'étoiem des montagnes, des préci–
pices
m't
vous rouliez continuellemenr; des
temperes ou des inondations qui vous em–
ponoient; des eaux profundes ou vous vous
abymiez ; des flammes , des voleurs
&
d'au–
tres imaginat1ons.
Qu'on
fe
rappell!! volontiers tout ce
qu:
on
n'a
pas clairemenr conc;u dans
l'
examen d au–
trui, que_lqu'inté1 et qu'on y ait pu prendre,
lorfqu'on appréhende de
fe
trouver dans le
meme cas
!
Je
(ais
néanmoins que tout ce
que je dis ici ,
&
que vous ne vous fouvien–
dre~
pas
d'
avoir éprouvé , peut venir
du
danger,
ele la
terreur ou m'ont jeté
lea