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Ct.JJ!

V.

Gn.ANDI 5

s

ON.

13,

to'itre

a

la

porte u

n homme en habit galonné

j

qui tenoit fous le bras une autre perfonne,

de taille moyenne, enveloppée d'unmanteau

d'écadate , réíiíl:ant , avec les apparences

d'une grande doule11r,

a

la violence qu'ort

employoir pour la faire monter dans le car–

rolie,

&

demandanegrace, d'un ton de voix

qui la faifoit reconnoia-e pour une femme ;

que l'homme avoit fait des proreíl:ations

fort

vives d'amour

&

d'honneur; mais que mal–

gré les efforts de la dame , qui paroiífoit

livrée

a

la plus atuere affiiél:ion ,

il

ne

l'

en

avoit pas moins levée dans le caroífe; que

l'y voyant entrer avec elle, elle avoit pouífé

un grand cri , pour demander du fecours •

qu'enfuite

fa

voix étoit devenue plus fourde>

comme íi

fa

bouche eut été bouchée d'un

mouchoir,

.&

que l'homme avoit commencé

a

parler plus háut, d'un tOll qui paroiífoit

mena~ant;

que le carroífe étoit parti

a

grand

train ,

&

rous les cavaliers

a

la fuire. Pe11-

danr les efforrs que la dame avoir faits pour

réíiíl:er, le cabarerier avoit obfervé qu'elle

étoit richement veme fous fon manteau.

Une demi-heure apres

il

avoit vu arriver

un carroífe

a

qu~tre

chevaux ' ou la veuve

étoit montée avec fes deux filies ,

&

dans

lequel ces trois femmes avoiertt pris la roure

de

l'

autre. Apres leur déparr,

fa

curioíité

lui avoit fait demander

a

la fervante de

la

m~fon

, qui étoir une filie !imple

&

grof–

íiere' ouies i11aitreífes pouvoient erre allées

ti

marin ; elle avoit répondu qu'elles étoieni;