L E T T R E X 1 1 I.
Mifs
BY
RON,
JMifs
SBLBY~
Marai, 14 Février.
M
r s s Clemer, pour laqaelle je fens crol.:
tre mon amitié de jour en jour , m'a fait
voir ée matin fon cabinet, c'eíl:-a-dire ,
[~s
livres, fes ouvrages de main,
&
tour ce qui
fert
a fes occupations domeíl:iques. Je rp.e
fuis crue dans celui de ma chere LQcie;
car, au milieu de- cette- vie tum.ultuetife ,,
je ne ceífe pas de penfer
a
mes chers 'amis
de Northamptonshire; deux heureS' ,,·que je–
viens de paifer avec mifS Clemer
y
m'onr
·parues fort cout:tes.
On
m'a dit qu'elle écrit
parfaitement bien,
&
que c'e.O: une Sévigné
·pour fes correfpondances.Jeme flatre d'etré
<¡uelque jour de ce nombre ; mai.s je trouve
que la plume
&
fes leétures· ne luí onr pas
fait négliger l'exercice de fon aiguille. Elle
en eft d'autant plus refpeél:able pour moi,
qQe c'eíl: un exemple
a
produire conrre ceux
qui n'approuvent poinr le fo.voir dans les
fem
mes; cenfure .... quelquefois jufte, mais
trop
générale.Jene voudroispasque cette qua–
hté,
fit la ptincipale difhnélíon d'une femm(:!
que j'aime; mais lorfqu'onarecu des ralents,,,
f>Ourquoi ne Ies pas reco1mo1tre, ou les laif.:
f.
~