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( 494 )

l'espoir. Orateur e1oquent, ecrivain sublime;

politique profond ; son genie , apres avoir

amene la revolution, avoit force ses ennemis

A

1'admiration ou au silence. Eh! quel autre

que lui pouvoit rendre

plutot

a

la France la

place qu'elle avoit perdue sous un gouver–

nement versatile et absurcle !.... Une inquie–

tude profoAde agitoit les citoyens, l€s regrets;

la tristesse etoient peints

Sur

tous Jes visages ;

sa mort etoit regardee comme une calamite

publique.

Le president de l'assemblee ( M. Tronchet)

demande la parole... Un affreux pressentiment

arrache

a

ses collegues ces mots douloureux :

Ah

!

il est

mort.

11

est mort ce matin

a

huit heures et clemie.

Je

ne vous rappellerai pas, <lit M. Tronchet,

les applaudissemens que vous avez donnes si

freqnemmeat

a

ses talens ; il a des titres bien

plus grands

a

nos regrets et aux larmes que

nous versons sur sa tombe.

(Un morne

silence

regne dans

toute

!'

assembUe.

)

M . Barrere

:

Mirabeau est mort ; . .. . . les

grands services qH'il a rendus

a

Sil

p'arrie et

a

l'humanite' sont connus; les regrets publics

eclatent de toutes parts ; l'assemblec nationale

n

temoignera-t-elle p11s aussi les siem d'une.