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l'espoir. Orateur e1oquent, ecrivain sublime;
politique profond ; son genie , apres avoir
amene la revolution, avoit force ses ennemis
A
1'admiration ou au silence. Eh! quel autre
que lui pouvoit rendre
plutot
a
la France la
place qu'elle avoit perdue sous un gouver–
nement versatile et absurcle !.... Une inquie–
tude profoAde agitoit les citoyens, l€s regrets;
la tristesse etoient peints
Sur
tous Jes visages ;
sa mort etoit regardee comme une calamite
publique.
Le president de l'assemblee ( M. Tronchet)
demande la parole... Un affreux pressentiment
arrache
a
ses collegues ces mots douloureux :
Ah
!
il est
mort.
11
est mort ce matin
a
huit heures et clemie.
Je
ne vous rappellerai pas, <lit M. Tronchet,
les applaudissemens que vous avez donnes si
freqnemmeat
a
ses talens ; il a des titres bien
plus grands
a
nos regrets et aux larmes que
nous versons sur sa tombe.
(Un morne
silence
regne dans
toute
!'
assembUe.
)
M . Barrere
:
Mirabeau est mort ; . .. . . les
grands services qH'il a rendus
a
Sil
p'arrie et
a
l'humanite' sont connus; les regrets publics
eclatent de toutes parts ; l'assemblec nationale
n
temoignera-t-elle p11s aussi les siem d'une.