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ACTE II, SCENE IV.

Ah!

Monteze, Grois-moi, ces f@udres, ces éclairs,

Ce fer dont nos tyra!JS sont armés et'c@uverts,

Ces rapid:é~ cour'sie,rs, Cí}Ui sóus eux font la

guerre,

Pouvaient

a

leur abord! épouvanter la terre :

Je les vois d'un reil fixe, et leu! ose insulter;

Pour les vaincre il suffit de ne ríen redouter.

Leur nouveauté, qui seule a fait ce monde esclave,

Subjugue qui la craint, et cede

a

qui la brave.

L'or' ce poison b1;iUant qui :na1t dans nos clin1ats'

Attire ici l'Eur0pe,

et.ne

nous défend pa·s.

. Le fer manque

a

nos maiil).s; les ci~ux, pour n@us a.vares·,

Ont fait ce don funeste

a

des mains plus barbares;

Mais pour venger enfin nos peuples ahattus,

Le ciel, au.lieu de fer, nous donna des vertus.

.

/

.

.

Je combats pour A'1z1re, et Je vaincrai pour elle.

MON'.l,'EZE.

Le cief est contre toi : calme µn frivoie

zele.,

Les temps ·sont trop changés~ .

ZAMORE.

Que peux-tu dire,, hélasl

Les temps sont-ils changés, si ton creur ne l'est pas,

Si ta filie est fidele

a

ses vreux,

a

sa gloire,

Si Zamore .est présent encore

a

sa mémoir<~

?.

Tu détournes les yeux, tu phmrcs, tu gémis !

J\'IONTEZE.

Zamorc iufortune-!

Z AMORE.

Ne suis-je plus Lon

fil s?

· Nos tyrans ont flétri to!1 ame magnagnime;

Sur le hord de la tombe ils t'ont appris·

le

crimc.

l\10NTEZE.

J~

ne suis

point coupahle, et tous ces conq'uéranis,