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.A1ZIRE.
ZA MORE.
Eh!
qui peut t'inspir~r cette au·guste clémence?
.
,
ALVAREZ.
.
.
Díeu, ma religion et la rcconnaissan<;e..
z'AMOR E.
Dicu? ·ta religion? Quoi
!'
ces tyrans crucis, ,
Monstres désaltérés dán~ fe·sang des moricls,
'Qui d épcuplent la terre, et dont Ja barbarie
E;1
vaste solitude a changé .ma.patrie,
Dont !'infame avarice est la supréme loi,
Mon pcre, ils n'ont done pas Je meme dieu que toi?
ALVAREZ.
Ils ont le m~n'le dieu, mon fils; 1ñais il l'outragc1ü;
Nés sous
la
loi des saints, dans le crimc
ila
s'cngagent.
Ils ont tous' abusé de leur nouvcau pouvoir;
Tu connais lcurs forfaíts, mais connafa mon devoir.
Le soleil par deux fois a, d'un tropique a-l?autre,
Eclairé dans sa marche et ce mondé et lq nótre,
Dcpuis.que l'un des tiens, par un noble secours,
Maitre dc,mon destin, <laigna sauver mes jours.·
Mon creur, des ce moment, partagca vos misercs;
Tous vos concitoyens sont dcvenus mes írcres ;.
_Et
je moun:ais heureux si je pouvais trouver
Ce héros inconnu qui m'a pu c?nserver.
ZAMORE.
A ses traits,
a
son
a.ge,
ii.
sa vertu supreme,
C'cst·lui, n'en doutons point, c'est Alvarez lui-meme.
Pourrais·-tu parmi nous reconnaitre le.bras
'
A qui le ciel permit d'empéciher toú trépas?
A.LVÁ.
1
R E
z.
Que me dit-il? Approche. O ciel
!
ó Providence
!
C'-est lui; voila l'objet de ma reconnaissance. ·