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1 .

ACTE

u.~ séEN,E

n.

Mes.yeux, mes tristes yeux,, affa.iblis par les -ans,

Hélas ! avez-vous pu le chercher si loüg-temps?

( Il l 'embrasse. )

Mon bienfaiteur

t

mon fils

!

parle, q¡ue dois-je faire?

Daigne habiter ces lieux.,-et je t'y sers de pcre.

La mort a resp;cté ces j_ours que je te doi,

Pour me donuer le ~emps de ~'acquitter vers·toi.

.

ZA:MORE..

Mon pere, ah

Í

si jamais ta nation cruelle

Avait de tes vertus mo:ntré queI·que étincelle,

Ci·ois-moi

~

cet univers., aujourcl'hui désolé,

Aq-devant de leur joug sans peine aurait volé.

Mais autant que ton ame

est

bi·enfáisante-et pure,

Autant leur cruauté fa\t frémir la nature·:·

Et j'aime mieux périr que de vivre ave<;·eux.

Tout ce que

j'

ose attendre., et

tOtJt

ce que je

VGUX,

C'est de savoir ~u moins si leur main sanguinaire

· Du malheureux·Monteze a fini la misere; -

Si le perc d'Alzire: ... hélasf tu vois les pleurs

·Qu'un souvenir trop cher arrache

a

mes douleurs.

ALVAREZ.

Ne cache point tes pleurs, cesse de t'en cléfendre;

C'est de l'humanité la marque la plus tenclre.

:]Vlalheurs aux cceurs ingrats, et nés pour les forfa.its ,.

Que les douleurs d'autrui n'ont attendris jamais

!

Apprends que ton ami,_pleiil cJ;e gloire et d' années ,,

Coule ici pres de moi ses douces destinées.

ZAMORE.

Le vérrai-je?

ALVAREZ,

Oui; crois-moi, puisse-t-il aujourd

1

huí

T.'engagcr

a

penser,

a

vivre comme lui

!