.AC~E II, SCENE IV.
SCENE
IV.
MONTEZE, ZA.MORE,
A'llfÉRICAINS.
Z:A.M·ORE.
·· C HER
Monteze t est-ce t'o-i qtrn je tiens
da.ns ,m.esbra:s
i
Rev0is ton _cher Zamore éehapp-é dü trepas }
Qui dia sein dti toqibeau renfl.í't Four te défentlié;
Revois ton tendre am:i, ton a'Uié,
ton
g·emll:e.
Alzire est-elle ici? parl,a-, quel es~ s'oh sort?
Acheve de me rendre ou la
víe
ou la
m0rt.
l\fóNTEZE.
Cacique malheureux, sur le bruit
de
ta .pertc,
A.uxplus tendres r·egrets notre ame était ouve:rté;
39
Nous te redemand1ous
a
nos cruélls destins;
1.
Autour d'un vain tombea·u que t!ont dressé nos m'ains.
Tu vis; puisse
fe
ciel te rendre un sort tranc1uílh~ !
Puissent tous nos malheurs finir dans cet asile!
Zamore, ah! quel dessein t'a conduit en ces lieux?
ZA MORE.
La soif de me veng~r·, toi, ta fille et mes dieux.
l\:IONTE
ZE.
Que ·_dis-tu?
ZAMORE. ,
Souviens-toi du jour épouva11table
Ou
ce fier Espagnol, terrible, invulnérable,
Renversa, détruisit, jusqu'~n leurs fondements,
Ces murs que du soleil ont batís les cnfants; (
*)
(t)
Les Péruviens, qui avaient leurs fabl~s c'omine les peuples
dé
notre continent, .croyaient que leur premier Inca, qui batit Cusco,
était
fils du
soleil.
·