ACTE
TROISIEME~
I
..
SCENE
I.
ALZIRE~
seu.le.,
MANES de mon amant,
j'ai
(:ki'nc trahi ma foil
C'en est fait, et Gusman regne
a
jarnais sur moi
l
L'océan, qui s'éleve entre 110s hémispheres,
A'donc mis entre1 tous cl'i.mpuissantes barrieres;
Je suis
á
luí, l'autel a.dot1c re~u nos vreux,
Et déja nos se,r,ments s,ont ecrits dans les cieux
!
O toi qui me pours·uis, ombre chere et sanglante,
A mes sens désolés: ombre
a
jamús préscnte,.
Cher amant, si mes pleurs, mon trouble, mes remords
Peuvent percer ta tombe, et passer chez
}@-S
morts;
Si le pouvoir d'un dieu félit survivre
a
sa cendre
Cet esprit d'un héros, ·ce creur fidele et te.ndre,
Cette llme qui m'aíma jusqu'au dernier soupir,
Pardonn~
a
cet hy~en ou fai pu consentir!
'Il
fallait m'immoler aux volóntés d'un pei:e, ·
Au bien de mes sujets, dont je me sens la mÚe,
A tant de malheureux, aux }armes des vaincus ,
Au soin de l'univers, hélas! ou tu n'es plus.
(2)
Zamore, laisse en
paix
mon ame déchirée
·
'Suivre l'affreux devoir oú les cieux m'ont liv.rée;
Souffre un joug imposé par la i1écessité;
Pe~·mets ces noouds cruéls, ils miont assez couté.
\.