LETTRE
DE M. DE LA LINDELLE
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A M. DE VOLTAIRE.
M
ON
s
I E
u
R ,
vous avez eu la poli tesse de déd.ier ,
votre
tragéd.iede
Mérope
a
M. Maffej, et vous
avez rendu service aux gens de lettres d'ltalie et
de France, en remarquant, avec la grandé con–
naissance que vous avez du théltre, la différenc;
qui se trouve établie entre les bienséances de la
scece fran9aise et celles de la scene italienne.
Le goút que vous avez pour l'Italie, et les mé–
nage~ents que vous avez eus pour M. Maffei, ne
vous ont pas
perro.isde remarquer les défauts vé–
ritables de cet auteur; mais moi, qui n'ai en vue
que la vérité et le progres des arts' je ne crain–
drai point de dire ce que pense Íe public éclairé, '
et ce que voos ne p·ouvez vous empecher de penser
vous-meme.
L'ahbé dés Fontaines avoit d.éja relevé quelques
fautes palpables de la
Mérope
de M. 1\/Iaffei; rriai"s,
a
son ordinaire, avec plus de grossiereté que de
justesse, il ayoit melé les honnes critiques ávec les
mauvaises. Ce satirique décrié n'avait ni assez de
cmmaissance de la langue italienne, ni ::issez '
el
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