A M.
DE
VOLTAIRE.
'3í
des scélérats.,
e~c. Quel homme a jamais pensé et
.prononcé de telles sottises? Cette déclamation de
régent de sixieme· ne donne-t-ell_e pas une jolie
idée d'un homme qui sait gouverner?
On a reproché au grand Racine d'avoir, dans
Athalie,
fait dire
a
Mathan trop de mal de lui–
meme. Encore Mathan parle- t~
il
raisonnable–
ment; mais ici, c'est le comhle de la folie de pré...
tendre que de tout mettre en combustion soit l'art
de régner: c'est l'art d'etre détroné; et on ne peut
lire de pareilles absurdités sans rire.
M.
Maffei est
un étrange politique.
En un mot, monsieur, l'ouvrage de Maffei est
un
tres beau sujet' et une tres mauvaise piece.
Tout le monde convient
a
París que la représen–
tation n'en serait pas achevée, et tous les gens sen–
sés d'Italie en font tres peu de cas. C'est tres, vai–
nement que l'auteur, dans ses voyages, · n'a rien
négligé pour engager les plus mauvais écri':ains
a '
traduire sa tragédie :
il
lui était bien plus aisé de
payer un traducteur que de rendre sa piece bonne.