LETTRE
8. J'aj,oume1:ai encore que , quand la reine ,
croyant son fils mort, dit qu'elle ve1:1t arracher le–
creur au me-q.rtrier, et le eMchirer avé·c les dents,
elle paule en cannibale plus encore qu'en, mere
affligé~, et qu'il f~ut de la décence pa:r:..tout.
9. Egi•sthe, qui a été annoncé comme
mí
:vo –
leur, et quii a
8.itqu'on l'avait voulu voler
lui–
meme, est enco,t e pris pour un voleur une se–
conde fois; :il est mené devant la .reine malgré le
roi, qui pourtant puend sa défens'e. La reine le
lie
a
une colonne, le veut tuer avec un dard, et,
avant de le tuer, elle l'interroge. Égisthe lui dit
que son pere est un vieillard; et,
a
ce mot de vieil–
lard, la reíne s'attendrit. Ne voila - t- il pas une
bonne raison de éhanger d'avis' et de soup~onner
qu'Égisthe pou.rráit bien etre son :fils? ne voila-t-il
pas un indice bien marqué? Est-il done si étr:mge
qu'un
j
eune homme ait
Uh
pere agé? Maffei a sub–
stitué cette faute et ce manque cl'art et de génie
a.
une autre faute plus grossiere qu'il avait faite dans
la prem:i ere édition. Égisthe disai.t
a
la reine:
Ah!
Polydore., ,non
p~re.
Et ce Polydo·re était en
effet l'homm.e
a
qui Mérope avait confié Egisthe.
Au nom de Polydore , la reine ne devait plus
douter qu'Égysthe ne
fut
son fils; la piece était
finie. Ce d éfaut a été oté; mais on
y
a substitué
un d éfaut encore plus granel. ·
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o. Quand la reine est ridiculement et sans rai–
son en suspens sur ce mot de
vieillard,
arrive le
tyran ,
qui
prend É gisthe sous sa protection. Le