Previous Page  42 / 458 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 42 / 458 Next Page
Page Background

3o

LETTRE

la reine arrive avec un dard, et la seconde fois

ave

e

une hache : ·quel effort d.e ·géni e

!

i3.

Enfin le vieillard. Polyd.ore arrive tout ~,

propos, et empeche la reine de faire le coup : on

croirait que ce beau moment devrait faire naitre

mille incidents intéressants entre la mere et le fils,

entre eux deux et le tyran. Rien de tout cela

:

Egisthe s'enfuit et ne voit point sa mere;

il

n'a au–

cune scene avec elle, ce qui est encore un d éfaut

de génie insupportable. Mérope demande au vieil–

lard quelle récompense il veut; et ce vieux fou la

prie de le raje·un:ir. Voila

a

quoi passe son ·temps

-une reine qu¡ devrait courir apres son fils. Tout

-cela est has, déplacé et ridicule au dernier point.

14.

Dans le cours de la piece, le tyran veut tou–

jours épouser; et pour

y

parvenir, il fait

d1.re

a

Mérope qu'il va faire égorger tous les domestiques

et les courtisans de cette princesse, si elle ne lui

donne

la

main. Quelle ridicule idée

!

quel extra–

vagant que ce tyran

!

M. Maffei ne pouvait-il trou–

vér un meilleur prétexte pour sauver l'honneur de

la reine, qui a

la

lacheté d'épouser le meurtrier

de

sa famillé?

15.

Autre puérilité de college. Le tyran <lit

a

son confident :

Je sazs l'art de réf!,ner' je ferai

mourir les audacieux, je ldcherai la bride

a

tous

les vices., j'inviterai mes sujets

a

commettre les

¡,llus grands crilnes., en pardonnant aux plus cou–

pables;

j'

exposerai les gens de bien

a

la fureu.r'