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LETTRE
la reine arrive avec un dard, et la seconde fois
ave
e
une hache : ·quel effort d.e ·géni e
!
i3.
Enfin le vieillard. Polyd.ore arrive tout ~,
propos, et empeche la reine de faire le coup : on
croirait que ce beau moment devrait faire naitre
mille incidents intéressants entre la mere et le fils,
entre eux deux et le tyran. Rien de tout cela
:
Egisthe s'enfuit et ne voit point sa mere;
il
n'a au–
cune scene avec elle, ce qui est encore un d éfaut
de génie insupportable. Mérope demande au vieil–
lard quelle récompense il veut; et ce vieux fou la
prie de le raje·un:ir. Voila
a
quoi passe son ·temps
-une reine qu¡ devrait courir apres son fils. Tout
-cela est has, déplacé et ridicule au dernier point.
14.
Dans le cours de la piece, le tyran veut tou–
jours épouser; et pour
y
parvenir, il fait
d1.rea
Mérope qu'il va faire égorger tous les domestiques
et les courtisans de cette princesse, si elle ne lui
donne
la
main. Quelle ridicule idée
!
quel extra–
vagant que ce tyran
!
M. Maffei ne pouvait-il trou–
vér un meilleur prétexte pour sauver l'honneur de
la reine, qui a
la
lacheté d'épouser le meurtrier
de
sa famillé?
15.
Autre puérilité de college. Le tyran <lit
a
son confident :
Je sazs l'art de réf!,ner' je ferai
mourir les audacieux, je ldcherai la bride
a
tous
les vices., j'inviterai mes sujets
a
commettre les
¡,llus grands crilnes., en pardonnant aux plus cou–
pables;
j'
exposerai les gens de bien
a
la fureu.r'