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A M. MAFFEI.

-rait au poeme épique, tant nous avons affaire

a

un rhahre dur, qui est le publíc.

Nescis, h_eu

!

nescis nostrce fastid~a Romee :

Etpueri nasum rltinocerontis hahent.

Les Anglais ont la coutume de finir presque

tous leurs actes par une comparaison; mais nons

exigeons, dans une tragédie , que ce soit les héros

qui parlent, et non le poete; et notre publi.c pense

que dans une grande crise d'affaires, dans nn con–

seil, dans une passion violente , da·ns un clanger

pressant, les princes, les ministres ne font p oint

de comparaisons poétiques.

Comment pourrais-je encore faire parler sou–

vent ensemble des personnes subalternes? Ils ser–

vent chez vous

a

préparer des scenes intéressantes

entre les principaux acteurs; ce sont les avenues

d'un beau pala:is: mais i;iotre pnblic impatient veut

entrer tout d'nn coup dans le palais. II faut done

se plier au gout d\me Hátion, d'autant plus diffi~

cile, qu'elle est depnis long-temps rassasiée de chefs–

d'renvres.

Cependant,

p'ármi

taht

de

détails que riotre ex–

tr~rne sévérité réprouve, combien de b eautés je

regrettais? éoinMen me pla•isait la simple nature ,

quoique sous une forme étrangere pour nous

!

Je vous ren:ds compte, monsiem' , d\me partie

des raisoris qui in'ont emp~ché de vous suivre

eü.

vous admirant.

Je fus obligé,

a

reg·ret, d'écrire une

LWérope