A. M.
MAFFEI.
quelquefois si indulgem, et d'autres foís si délic~t,
pourrait les trouver trop familiers., et voir mem~
de la coquetterie ou
il
p'y
a au fond que de la
raison.
N otre théatre frarn;ais ne souffrira-it pas _non
plus que
Mé
rope
fit
lier son fils sur
la
se.ene
a
u.necolonne, ni qu'elle courut surlui deux fois, leja–
velot et la hache
a
la main, ni que le jeune homme
s'enfu'lt deux fois devant eUe en demandant la víe·
a
son tyran.
Nos u.sages permettraient encore moins que la
confidente de Mé.rope engageat le jeune Égisthe
a
dormir sur la scene ' afin
de
donner le temps
a
la
reine de venir
l'y
assassiner. Ce n'est pas, encore
une fois, que tout ce1a ne soit dans la nature;
mais
il
faut que vous pardonniez
a
notre nation,
qui exige . que la nature soit touj.ours présentéc
avec certains traits de l'art; et ces traits sont bien
différents
a
Paris et
a
Vérone.
Pour donner une id ée sens1ble de ces différen–
ces qu.e le génie des nations .cultivées met entre
les me~es arts, permettez - moi, monsieur, d e
. vous rappeler ici quelques traits de votre célebre
ouvrage qui me paraissent diotés par la na,ture.
Celui qui arrete le jcu.neCresphonte et qui lui
prend sa bague, lu
i
dit :
. . ...
Or dunque in tuo paese i servi
I-Ian di coteste gemme? Un bet paese
Fía questo tuo; nel nostro w ~a talgemma
Ad un dita real non sconverrebbe.
Théatre.
4.
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