ACTE III,
SCENE
I.
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incompréhensible, incomm.unicable, éternel, et tout
juste, comme tout-puissan t.
MÉLI'l'US.
Ah! le blasphémateur ! ah! le monstre
!
il n'ell
a
dit–
que
trop :
j,e
conclus
a
la mort.
PLUSIEURS JUGE S.
Et nous aussi.
UN JUGE.
Nous sommes plusieurs qui ne sommes
p,as
de cet
avis; nous trnuvons que Socrate a tl'es bien parlé. Nous
croyons que les ho~mes s,craient plus justes ,e,t plus sa–
ges, s'ils pensaient comme lui; et _pour moi, loin de le
condamner-, je suis d'avis qu'on le r,écornpense.
PLUSIEU -RS JUGES.
Nous pensons de mem,e.
MÉLlTUS.
Les opinions semhlent se partager.
ANITUS.
:Messienrs de raréopage, lússez-moi i11terroge-r So–
crate. Croyez-vous que le so1eil tourne, et que l'aréo-
11age soit de droit divin?
SOCRATE.
Vous n'etes pas en droit de me faire des questio,ns;
mais je suis en droit de vous enseigner ce que vous igno–
rez.
11
importe peu pour la soc-iété que ce soit la terre
q,ui tourne : mais
il
á1mi¡wrte que les ,hto:mmes qtti
t :01nr–
ncnt avec e•lr1e soient ~ustcs.
La
vertu seule
iest
,de droit
divin , et vous, et l'aréopage, n',avez d'a11tres óLroi,ts qtue
ceux que la nation -vous ,;)_ ,d orun,é .