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ACTE III,

SCENE

I.

~99

incompréhensible, incomm.unicable, éternel, et tout

juste, comme tout-puissan t.

MÉLI'l'US.

Ah! le blasphémateur ! ah! le monstre

!

il n'ell

a

dit–

que

trop :

j,e

conclus

a

la mort.

PLUSIEURS JUGE S.

Et nous aussi.

UN JUGE.

Nous sommes plusieurs qui ne sommes

p,as

de cet

avis; nous trnuvons que Socrate a tl'es bien parlé. Nous

croyons que les ho~mes s,craient plus justes ,e,t plus sa–

ges, s'ils pensaient comme lui; et _pour moi, loin de le

condamner-, je suis d'avis qu'on le r,écornpense.

PLUSIEU -RS JUGES.

Nous pensons de mem,e.

MÉLlTUS.

Les opinions semhlent se partager.

ANITUS.

:Messienrs de raréopage, lússez-moi i11terroge-r So–

crate. Croyez-vous que le so1eil tourne, et que l'aréo-

11age soit de droit divin?

SOCRATE.

Vous n'etes pas en droit de me faire des questio,ns;

mais je suis en droit de vous enseigner ce que vous igno–

rez.

11

importe peu pour la soc-iété que ce soit la terre

q,ui tourne : mais

il

á1mi¡wrte que les ,hto:mmes qtti

t :01nr–

ncnt avec e•lr1e soient ~ustcs.

La

vertu seule

iest

,de droit

divin , et vous, et l'aréopage, n',avez d'a11tres óLroi,ts qtue

ceux que la nation -vous ,;)_ ,d orun,é .