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ACTE III, SCENE

III.

3o3

S OC lt A T,E.

Non, mafomme; cela 11'arriverá pas deux fois, je vous

en

réponds; ne soyez en peine de rien. Soyez les bien–

venus, mes chers discíples, mes amis.

GR I

TON,

a

la

tete

des disciples

de Sócrate.

Vous nous voyez aussi alarmés de votre sort que

vot're femme Xantippe : nous' avons obtenu <les juges la

permission de vous voir. Juste ciel

!

faut-il v'oir Socrate

chargé de chafo es? Souffrez que ñóus haisions ces fers

que vous honoret., et qui sónt la honte d'Athenes. Est–

il possible qu'Anitus et les siens aient pu vous mettre en

cet état?

s

ó

C

1l

ATE.

Ne pensoñs point

~

ces bagatelles, mes chers amis,

et

continuoñs !'examen que nous fesions hier de l'im–

mortalité de l'arn.e. Nous disions, ce me semble, que

_ ríen n'est plus probable et plus consolant que cette

idée. En effet la matiere change et ne périt point,

pourquoi l'án1e péritait-elle

?

Se

pourrait-i.J fairé que

nous étant élcvés jusqu'á la coñnaissan ce d'ún Dicu)

-a

travers le voile du corps mortel,

Iíous

cessassions de le

c-onnaitre quand te voile sera tórñbé ? Non, puisquc

nous pensoñs, nous penserons toujours : la pensée cst

l'etre de l'homme; cet etre paraitra devant un. Dieu juste

qui r€\compense la vettu, qui punit le

orime~-

et qui par–

donne les faiblesses.

XANTI

Pi>E.

C'est bien dit;

je

n'y

enten.ds

tien ; on penscra tou- '

jours parée qu'on a pensé! Est..ce qu'o,n se mouchera

toujours parce qu'on s'est mouthé? Mais

que nous

veut

ce vilain homme avec ~on gobelet?