I
ACTE IlI; SCENE
IV.
307
AGLAÉ,
Nous
avons parlé, nous avons révélé la jalousie et
!'intrigue de l;impie Anitus. C'éta1t
a
moi de demander
justice de son crime, puisque j'en étais la cause .
.
SOPHRONIME.
Anitus se dérobe par la fuite
a
la fureur du peuple;
on le poursuit lui et ses complices; on rend des gra ces
solennelles aux juges qui ont opiné en vo.tre faveur. Le
peuple est
a
la porte de la prison, et attend que vous
paraissiez pour vous conduire chez vous en triomphc.
Tous les juges se
so.ntrétractés.
XANTIPPE.
Hélas
!
que de peines perdues !
UN DES
DISCIPLES,
O
ciel
!
o
Socrate ! pour_quoi o~éissiez-vous?
AGLAÉ.
Vivez, cher Socrate, bienfaiteur de votre patrie ,
modele des hommes, vivez pour le bonhenr du monde.
CRITON,
Couple ve~tueux, dignes amis,
il
n'est plus temps.
XANTIPPE.
Vous avez trop tardé.
AGLAÉ .
Comment? il n'est plus temps
!
juste ciel
!
SO i>HRONIME,
Quoi
!
Socrate aurait déja bu la coupe empoisonnée?
SOCRATE,
Aimable Aglaé, teudre Sophronime, la loi ordonnait
que je prisse le poison; j'ai ohéi
a
la loi, tout inj uste