ÉFITRE
Galilée.
Si
la France a quelques historiens, les Es–
pagnols, les Italiens, les Anglais meme., nous dis–
putent la supéri,orité dans ce genre. Le senl Mas–
sill9n aujourd'hui passe chez les gens de gof1.t pour
un orateur agréable; mais qu'il est encore loin de
l'archeveque Tillotson aux yeux. du reste ele l'Eu...
rope
!
Je ne prétencls poir~t peser le mérite des
hommes de génie; je n'ai pas la main assez forte
pour tenir cette bala_nee ; je vous <lis seulement
comment pensent les autres peuples; et vous savez,
monsieur, vous qui clans votre premiere jeunesse
avez voyagé pour vous instruire, vous savez que
presque chaque peuple a ses homines de génie,
qu'il préfere
a
ceu
x:
el
e ses voisins,
Si vous descendeZí des arts de l'esprit pura c,eux
ou la main a plus de part, que] peintre e>serions–
nous préfér er aux grands peintres d'Ita1ie? C'es.t
dans le seul art des Sophocle que toutes les na–
tions s'accorde:nt
a
donner la préfé rence
a
la notre :
c'est -pourquoi, dans plusieurs villes d'Italie,
la
bonne compagn-ie se rassemble pour représente r ·
nos pieces, ou dans notre langue, ou en italien ;_
c'est ce qui foit qu'on tronve des théatres fran~ai .,
a
Vi enn e et
a
P étersbourg.
Ce qu'on pouvait reprocher
a
la scene fran<_;:ais ~ ·
était le manque d'acti un et d'appareil. Les tragé-,
cli es étaient souvent de longues conversations en
cinq actes. Commen~ hasarder ces spectacles pom~
pe ux , ces tableaux frappan ts , ces actions grandes