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DÉDICATOIRE.

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~t terribles qui, bien ménagée~, sont un des plus

grands ressorts de la tragédie? coril.ment apporter

le corps de César sanglant sur la scenc? comment

faire descendre une reine éperdue dans le tombeau

de son époux, et l'en faire sortir mourante de la

main de son

fi.ls

, au milieu d'une foule

qui

cache,

et le tombeau, et le fils, et la mere, et qui énerve

la terreur du spectacle par le contraste du ridi–

cule?

C'est de ce défaut monstrueux que vos seuls

hienfaits ont purgé Ja scene ;

et

quand

il

se trou–

vera des génies qui sauront

allier

la pompe d'un

appareil nécessaire et la vivacüé d'une action éga–

lement terrible et vraisemb]able

a

la

for

e des

pensées, et surtout

a

la

be1le et naturelle poésie ,

sans laquelle l'art dramatique n'est ri en, ce sera

vous, monsieur, que

la

postérité devra remer–

cier (

1 ).

(r)

11

y

avait long-temps que

M.

de Vohaire avait réclamé

con~re l''usage ridicule de placer les spectatenrs sur le théatre, et

de·rétrécirl'a-vant-scene par des banqnettes, lorsque M. le cornte

de Lauragnair:;-donna les sommes nécessaires pour mettre les co–

médiens

a

portée de <létn.1ire cet usage.

M.

de Voltaire s'est élevé contre l'indécence d'un parterre de–

bout et tumultueux; et dans les nouvelles salles construites

a

París

le parterre est assis. Ses justes réclamations ont été écoutées sur

des objets plus importants. On luí doit en grande partie la sup–

préssion des sépultures dans les églises, l'établissement des cime–

tieres hor. des ville. ' la diminution du nombre des fctes' meme

oelle qu'ont ordonnée des.évcques

qui

n'a aient jamais lu ses on.-

·raies; enfin l'aholition de la servilude de la glebe et celle de

I.-1.