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SOCRATE.

L

E

GE O L

I E R,

ou valet des onze, apportant la tasse de

cigue.

Íenez,Socrate, voila ce que le sénat vous envoie.

XANTIPPE.

Quoi

!

maudit empoisonneur de la r épuhlique, tu

viens ici tuer mon mari en ma préseuce ! je te dévisage–

rai , monstre

!

SOCllATE.

Mon cher ami, je vous demande pardon pour ma

femme; elle a toujours grondé son mari; elle vous traite

de meme :

je

vous prie d'excuser cette petite viva.cité.

Donnez.

( II

prend le gobele~.

)

UN DES DISCIPLES.

Que ne nous est-il permis <le prendre ce poison ,

divin Socrate

!

par quelle horrible injustice nous e tes–

vous ravi? Quoi ! les criminels ont condamné le juste!

les fanatiques ont proscrit le sage ! Vous allez mourir

!

SOCRATE.

Non, je vais vivre. Voici le hreuvage de l'immorta–

lité. Ce n'est pas ce corps périssaMe qui vous a aimés,

qui vous a enseign és, c'est mon áme seule qui a véc u

avec vous; et elle vous aimera

a

jama is.

\

( n

veut boire.)

LE VALET DES ONZE.

11

faut auparavant que je détache vos chaínes, c'est la.

regle.

SOCRAT E .

Si c'est la regle , détach ez.

( 11 se gratte un peu la jambe.)

U N D E S DIS C IPLL:S.

Quoi ! vous souri ez?