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AC1'E III,

SCENE

Ut

3o5

S-0

C

R.

ATE.

Je souris en réfléchissant q~e le plaisir vi"ent de la

douleur. C'est ainsi que la _félicité éterne1le n~ltra des

miseres de cette vie (

1).

( 11 boit,)

CRITON.

Ilélas ! qu'ave1..-vous fait ?

XANTIPPE.

Hélas

!

c' est pour je ne sais combien de discours

r idicules d e cette espece qu'on fait mourir ce panvre

homme. En vérité, mon mari , vous me fend ez l e

cceur, et j'étranglerais tous les juges de mes mains. Je

vous grondai,5, mais je vous aimais; et ce sont des

gens polis qui vous empoisonnent. Ah, áh ! mon cher

mari, ah!

.S OCRA'.l' E.

Calmez-vous, ma bon n e Xantippe : ne pleurez point

1

mes amis: il ne si ed

pas

aux disciples de Socrate de

ré..–

pandre des larmes .--

C RITO

N.

Et peut-on n'en pas verser apres cette sentence

af–

freuse, apres cet empoisonnement juridique, ordonn é

par des ignorants p ervers qui ont acbcté cinquante mille

drachmes le droit d'assassiner impunément leurs· con..

citoyens?

(

r)

J'ai

pris la liberté de retrancher

iGi

deux pages entieres du

beau sermon de Socrate. Ces moralités , qu'i soot devemtes lieux

communs, sont bien ennuyeuses. Les honnes gens qui ont cru

qu'il fallait faire pader Socrate long-temps ne connaissent ni le

creur humain ni le th éa tre.

S emper ad e11e1úwnfestinat:

voila

la

grande regle que M. Tho1i1pson a observée.

ThM~

~

~