ACTE SECOND.
SCENE
l.
SO CRATE, SOPHRONIM E.
SOPHRONIME,
D1vIN
Socrate, je ne puis croire mon bonh eur ;
comment se peut-il qu' Aglaé , dont le pere est mort dans
une pauvreté ex.treme, ait cependaot une dot si cons1-
dérable?
/
SOCRATE,
Je vous l'ai déja dit; elle avait plus qu'elle ne croyait.
Je co,rnaissais mieux qu'ell e les ressources de son pere.
Qu'il vous suffise de jouir tous deux d'une fortune que
vous mérite1. : pour moi , je dois ie secret aux. morts
comme aux vivants.
SOPHRONIME.
Je n'ai plus qu'une crainte , c'est que ce pretre de
Céres,
a
qui vous m'avez préféré, ne venge sur vo~s les
refus
d'
Aglaé : c'est un bomme bien
a
craindre.
SOCRATE,
Eh! que peut craindre celui qui fait son devoir? je
connais la rage de mes ennemis;
je
sais to.utes l eurs ca-;
lomnies ; mais quand
on
ne . cherche qu'a faire
du
bi en
aux hommes, et qu'o n n'offense point le cicl, on ne re–
doute
rien ni
pendant
!a
vie ~i
a
la mort.
)
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