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SOCRATE.

quand on est

a

son aise; mais vous n'avez rien;

i1

fau.t

vivre : vous philosopherez apres. J'ai conclu votre ma–

riage avec An itus, digne pretre,

bom.mc

puissant, homme

de crédit; venez, suivez-mo i; il ne

fa.nt

ni

1enteur

ni

con–

tradiction : j'a ime .qu'on m'obéisse , et

vi.te

; c'est p·our

votre bien: ne raisonn e7, pas, et suivez-moi.

S OPHR. ONI ME.

Ah

ciel

!

ah,

ch

ere

Aglaé

!

S-O C R A

'l'

E.

Laissez-la cl.ire, et fiez-vous

a

moi de votre ñonheur.

XANTIPPE,

Comment, qu'on me laisse dire? vraiment, je le pré–

tends bien, et surtout qu'on me laisse -faire. C'est bien

a

vous, avec votre sagesse et votre d émon familier, et

votre ironie, et tontes vos fadaises qui ne sont bonnes

a

ríen,

a

vous meler de marier des filles

!

Vous etes

un bon homme, mais vous n'cntendez ríen aux affaires

d . ce monde; et vous eles trop heureux que je vous

gouverne. Al1ons, _Aglaé, venez, que je vous établisse.

Et ,vous, qui restez

la

tout étonné, j'ai aussi votr1·e af–

faire; Drixa est votre fa¡t; vons me remercierez tous

deux; tout sern conclu dan s la minute; je suis expédi–

tive, ~e perdons point de temps : toat cela devrait déja

etre terminé.

8'0CRATE.

Ne la cabrez pas, mes enfants; marquez-lui toute

sorte de défércnces; il faut lui cornplaire, puisqu'on ne

peut Ja corriger. C'est le triomphe de la raison de bien

vivre avec les gens qui n'eo out pas.

FIN D U P R. E MI E R A C T E.