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SOCRATE.

SOPHRONIME.

Ríen n'est plus vrai; mais je mourrais de douleur, si

la félicité que je vous dois portait vos ennemis

a

voui

forcer de mettre en usage votre héro1que constance.

SCENE-.

11.

SOCRATE, SOPHRONIME, AGLAÉ.

AGLAÉ.

M

o

N

bienfaiteur, mon pere, homme au-~essus des

hommes, j'embrasse vos genoux. Secondez-m'oi, So–

phronime; c'est luí, c'est Socrate qui nous marie aux

dépens Je sa fortune, qni paie ma <lot, qui se prive

pour nous de la plus grande partie de son bien. Non,

nous ne le souffrirons pas; nous ne serons pas rich es

a

ce prix : plus notre creur e'st reconnaissant, plus nous

devons imiter la noblesse du si en.

SOPHRON IME.

Je me jette

a

vos pieds comme elle; je l uis saisi

comme elle ; nous sentons également vos bienfaits.

Nous vous aimons trop, Socrate, pour en abuser. Re–

gardez-nous comme vos enfants, mais que vos enfants

ne vous soient point

a

charge. Votre amitié est le plus

grand des biens; c'est le seul que nous voulons. Quoi

!

vous n'etes pas riche, et vous faites ce que les puissanls

de la terre ne feraient pas

!

Si nous acceptions vos bien–

faits, nous en serio ns indignes.

SOCRATE.

Levez-~ous

>

mes enfants, vous m'attendrissez trop.

Ecoutez-moi: ne faut-il pas respecter les volontés eles