SOCRATE.
suis la cause! qu'ai-je done fait? quel crime ai-je com~
mis?
'
AGLAÉ,
Vous n'en pouvez commettre. Je pleure parce que vous
méritez toute ma tendresse, parce que vous l'avez, et
qu'il me faut renoncer
a
vous.
SOPHRONIME,
Quels mots funestes avez-vous ptononcés ! Non, je
ne
puis le croire; vous m'aimez, vous ne pouvez changcr.
Vous m'avez promis d'etre
a
moi, vous ne voulez point
ma mort.
AG L
AÉ.
Je veux que vous viviez heureux, Sophronime, et je
ne puis vous re odre heureux. J'espérais, mais ma for–
tune m'a trompée; je jure que,
ne
pouvant etre
a
vous,
je ne serai
a
perwnne. Je l'ai déclaré
a
cet Anitus _qui
me recherche, et que je méprise; je vous le déclare,
1~
creur pénétré de la plus vive douleur,
et
de l'amour
le
plus tendre.
SOPHRONIME.
Puisque vous m'aimez, je dais vivre; mais si vous me
refusez votre main, je dais mourir. Chere Aglaé, au nom
,
de tant d'amour, au nom de vos charmes
et
de vos ver–
tus, expliqnez-moi ce mystere funeste.
SCENE VI.
SOCRATE, SOPHRONIME, AGLAE.
SO P H RON I
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E.
O Soerate mon maitre,
rnon pere
!
je
me
vois ici le