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SOCRATE.
Céres ,- dont je suis le grand-pretre, p eut vous pun ir
d'avoir méprisé son culte et son ministre.
, 1 •
A G LA
E.
Je ne m_éprise ni l'un ni l'autre. On m'a dit que Céres
préside aux blés; je le veux croirc : mais elle ne se
me–
lera pas de mon ma.riage.
AN I
TU
s.
Elle se mele de tout. Vous en savez trop : mais enfin
j' espere vous convertir.
E
tes-vous bien résolue
a
ne point
épouser Sophronime
?
A G LA
É.
Oui, j'y suis tres résolue; et j'en suis tres fachée.
A NI
TU S.
Je ne comprends rien
a
toutes ces contra'dictions.
Ecoutez : je vous aime; j'ai voulu faire votre bonheur,
et vous placer dans un ha-ut rang. Croyez-moi, ne m'of–
fensez pas, ne reje.tez point votre fortune : songez qu'il
faut sacrifier tout
a
u.n établissement avantageux; que la
jeunesse passe, et que la fortune reste; que les richesses
et les honneurs doivent etre votre uni que hut; que je
vous·parle de la part des dieux et des déesses. Je vous
conj.ure d'y faire réflexion .. Adieu, ma chere fille : je
vais prier Céres qu'elle.vous inspire, et j'espere encore
qu'elle touchera votre creur. Adieu encore une fois: sou–
venez-vous que vous m'avez promis de ne point épouser
Sophronime.
A
G
LA
É.
C'est
a
moi que je l'ai promis, non
a
vous..
( Anitus sort. )
( Aglaé , seule. )
" .
Que cet h omme redouble mon chagrin
!
je ne sais pour-