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ACTE I,

SCENE

i'V.

ANÍTUS.

Tout ce que vous me dites m;étonne. Quoi

!

vous osez

m'avouer

qiie

vous aimez Sophronir~1.e?

AG-LAÉ.

Oui, j'·ose vous l'avouer, parce que ríen n'est plus

vrai.

ANITUS.

Et

quand

il

ne tient qu'a vous d'étre heureuse avec

lui,

vous refusez sa main

?

AG-L A

É.

Rien n'est plus vrai encore. -

ANITUS.

C'est sans doute la crainte de me déplaire qui sus–

pend votre engage~ent avec lui?

AG-LAÉ.

Non assurément; car n'ayant jamais cherché

a

vous

plaire, j"e ne crains point de vous déplaire.

A N 1

TU S.

Vous craignez done d'offenser les dieux, en préférant

un profane comme Sophronime

a

un ministre des au–

tels?

AG

LA

:É.

Point

d11

tout; je suis p ersuadée que l'Etre supréme se

soucie fort peu que je vous épouse ou non.

ANIT U S.

L'Etre supreme

!

ma cher e fille , ce n'est pas ainsi

qu' il faut parler : v-ous devez dire l es dieux et les dé esses.

Prenez garde, j'entrevois en vous des s·entiments dange–

reux, et

j~

sais trop qui vous les a inspirés. Sachez que