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t'ORPHELIN DE. LA
CHINE.
ÉTAN. '
Vous etes observés; la fui te est impossible;
Autour de notre enceinte une garde terrible.
Aux peuples consternés offre de toutes parts
Un rempart héri'ssé de piques et dé dards.
Les vainqueurs oht parlé ; l'esclavage en si-1ence
Obéit
a
leu'rs voix
dans
cette ville imménse.
Chacun reste immobile ·et de crainte et d'horre~r.,
Depuis que sous
le
gla'ive est ,tomhé l'empcreur.
11
n'est don.e plus!
ZAMTI.
IDA:~,uL
O
cieux !
ÉTAN.
De ce nouveau carnage
Qui pourra retracer l'épouvantable image?
.Son épouse, ses füs sangla.nts et déchirés., ..
O
famille de dieux sur la tcrre adorés !
Que vous dirai-je? hélas
!
leurs tetes exposées
Du vainqueur insolent excitent les ris~~s,
Tandis que leurs sujets, tremblant de murmurer ,
Baissent des yeux mourants qui ctaignent de pleure·r.
De nos honteux soldats les phalanges errantes
A
genoux ont jeté leurs armes impuissantes.
Les vainqueurs fatigués dan.s nos murs asservis ;
Lassés de leur victoire et de sang asso.uvis,
Puhliant
a
la fin le terme du carnage,
Ont, au lieu de la mor·t ). ~nnoncé l'esclavage.
Mais d'un plus grand désastre on nous menacé en cor;
On prétend que ce roí des _fiers enfants du Nord,
Gengis-Kan, que le ciel envoya pour détruire ,