ACTE I, SCENE V.
Qu'importent vos serments, vos stériles tendresses?
E
tes-vous en état de tenir vos promesses?
N'espérons pllls.
ZAMTI.
Ah ciel
!
Eh quoi
!
vous vouuriez
Voir du fils de mes rois les jours sacrifiés?
ID AMÉ.
Non, je n'y puis P.enser sans des torrents de }armes;
Et si je n'étais mere, et si, dans mes alarmes,
Le ciel me permettait d'abréger un destin
Nécessaire
a
mon fils élevé dans mon sein,
Je vous dirais: Mourons; et lorsque tout succombe ,
Sur les pas de nos rois descendons dans la tombe.
ZAMTI.
Apres l'atrocité de leur indigne sort,
Qui pourrai
t
redouter et refuser la mort?
Le coupable la craint) le malheureux l'appelle ,
Le brave la défie, et marche au-devant d'elle;
Le sage, qui l'attend, la re~oit sans regrets. (2)
ID AMÉ.
Quels sont en me parlant vos sentiments secrets?
Vous baissez vos regards, vos cheveux se hérissent,
Vous palissez, vos yeux de }armes se remplissent:
Mon coour répond au votre;, il sent tous vos tou,rments.
Mais que résolvez-vous?
ZAMTI.
De garder mes serments.
Aupres de cet enfant allez, daignez m'attendre.
ID AM É .
Mes priercs, mes cris pourront-ils le défendre ?