ACTE
I, SCENE VI'.
Z.A,MTl.
Allons,
il
ne m'est plus permis de recnler. ,
ÉTAN.
De vos yeux attendris je vois des pleurs couler.
Hélas
!
de tant de maux les attcintes cruelles
Laissent done place encore
a
des I-armes nouvelles
!
ZAMTI.
On a porté l'arret
!
rien ne J?eut le changer
!
ÉTAN.
On
presse; et cet enfant, qui vous cst étranger....
ZAMTI.
.Etranger ! luí, mon roi !
i.TAN.
Notre roi fut son pere ;
Je le sais, j'en frémis: parlez, que dois-je faire ?
ZAMTI.
On
compte ici mes pas; j'ai peu de liberté.
Sers-toi de la faveur de ton obscurité.
De ce dépót sa,cré tu sa-is qucl est l'asile
:
Tu n'es point observé; l'acces t'en est facile.
Cachons pour quelque temps cet enfant précicu~
Dans le sein des tombeaux batís pas nos aienx.
Nous remettrons bientót au chef de la Corée
Ce tendrc rej~ton c;l'µne tige adorée.
Il peut ravir du moins
a
nos crnels vaínqueurs
Ce malheureux enfant
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l'objet de leurs terreurs .
II peut sauver mon roí. Je prends sur moi l e reste.
ÉTAN.
Et que deviendrez-vous sans ce gage fun este?
Que pourrez-vous r épondre au vainqucur irrité ?
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