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L'ORPHELIN DE LA CHINE.
Soit l'unique réponse aux ordres de ma voix.
Il reste encare un fils du dernier de vos rois ;
C'est vous qui l'élevez : votre soin téméraire
Nourrit un ennemi dont il faut se défaire.
Je vous ordonne, au nom du vainqueur des humains,
De remettre aujourd'hui cet enfant dans mes mains:
Je vais l'attendre: allez; qu' on rn'apporte ce gage.
Pour peu que vous tardiez, ie sang et le carnage
Vont de mo·n maitre encor signaler le courroux,
Et la destruction commencera par vous.
La nuit vient, le jour foit; vous, avant qu'il finisse,
Si vous aimez la vie, allez, qu'on obéisse.
1
SCENE V.
ZAMTI, IDAME.
IDAM
É.
1Üu
sommes-nous réduits? O monstres
!
o
terreur
!
Chaque instant fait éclore une nouvelle horreur,
Et produit des forfaits dont l'ame intimidée
Jusqu'a ce jour de sang n'avait point eu" d'idée.
Vous ne réponµez ríen; vos soupirs élancés
Au ciel qui nous accable en vain sont adresséi.
Enfant de tant de rois, faut-il qn'on sacrifie
Aux ordres d'un soldat ton innocente vie
!
Z,A'MTI.
J'ai promis, j'ai juré de con$~rver ses jonrs.
IDAMÉ.
De quoi ltii serviront vos malheur~ux secours