Previous Page  208 / 450 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 208 / 450 Next Page
Page Background

L'ORPHELIN DE

:Lf\.

CHINE.

.

J?e leurs nombreux enfants ccu:,¡. en qui le courage<

Commengait vainement

~

croítre avec leur agc .,

Et

qui pouvaient mourir les armes

a.

la main,

'Etaient déj,:do¡:pbé~ sous }e fer in)lup1c}Ín.

ll

restait p·res de luí ceux dont la tendre cnfance

N'avait que la faiblesse et des pleurs pour défense;

On les voyait encare autour de,lui pressés,

Trem~lants

a

ses genoux qu'ils tenaient 'embr~ssés.

J'entre par des détours inconnus au vulgaire;

\J'approche en frémissant de ce malheureux pere:

Je vois ces vils humains, ces monstres des déserts,

A notre auguste ma1tre osant donn~r des fers ,

Trainer dans ~on palais, d'une Jnaip sanguinaire ,

Le pere, les enfant~, et leu,r 1}1,0urante mere. ·

IDAM:É.

C'est done la le~u- destin

!

quel changement,

ó

cieux

!

ZAMTI.

Ce prince infortuné to~rne vers moi les yeux;

I1 m'appelle ,

il

me di

t;

dans la lan gue sac rée

bu

conquérant tar,tare et du peuple ignorée:

el

Conserve au Irioins le jour au dernier de mes fils.

>J

Jugez si mes serments et mon creur l'ont prnmis;

J

ugez_de mon devoir quelle"est la voix pressante.

J'ai senti ranimer ma force languissante;

J'ai revolé vers vous. Les ravisseurs sanglants

Ont laissé le passage

a

mes pas chancelants;

Soit que, dans les fureurs de leur horrible joíe,

Au pilla ge _acharnés, occupés de leur proie,

Leur snperhe mépris ait détourné les yeux;

Soit que cet ornement d'un ministre des cicux,

Ce symbole sacré du graµd dieu que j'ad0rc,

A la férocité puisse imposer encore;