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L'bRPHELIN
DE LA CHINE.
Ce peuple désarmé de paisibles morte~s, .
Interpretes_des lois, ministres des,autels,
Vieillards ; femrhes, énfants, ttoupeau fa ihle ·et timide ,
Dont n'a point a.pproché cette guerre homicide,
Nous ignorons encore
a
quelle at.rocité
Le vainqueur insolent porte sa cruauté.
Nous entendons gronder la foudre et les temp etes .,.
Le dernier coup approche, et viens frapper nos tetes.
ID-AMÉ~
O
fortune
!
o
pouvoir au-déssus de l'humain !
Chere et triste Asséli, sais-tu quelle est la main
Qui du Catai sanglant presse levaste empire,
Et qui s'appesantit sur tout ce
qu~
respire?
ASSÉl.I.
On nomme e.e tyran du nom de roi des rois.
C'est ce fier Gengis-Íün, d"o:rit les affreux exploits
\
.
Font un vaste tombeau de la superbe Asie.
, Octar, son lieutenant, ciéja, dans sa furie,
Porte au palais·, dit-on, le fer et les flambe aux.
Le Catai passe enfin sous des maittes nóuveau~.
· '
Cette -ville , aü-trefois souv.e:taine du móndé ,"
Nage de tóus ceités dans·le sabg qrti l'i ñonde.
/
VoiU ce que cent
vo~x,
en sanglots superilus,
Ont appris dans ces lieux·a mes sens éperdus . .
IDAMÉ.
·
Sais-tu qué ce tyran de
fa
terre interdite, -
:
Sous qui de c·et Etat la fin se précipite,
Ce destr ucteur des wis, de leur sang ·abreuvé,
Est un Scythe, un soldat dans la póudre élevé,
Un guerrier vagaboncÍ de ces déserts sáuvages ,
Climat qu'un ciel épais ne couvre que d'orages?