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ACTE I, S

CENE l.

187

C'est luí -qui, sur les siens briguant 1

1

autorité,

Tantót fort et puissant, tantot persécuté,

Vint jadis

a

tes yeux, dans cette auguste ville,

Aux pot·tes dn pa1ais demander un asile.

Son uom est Témugin; c'est t'en apprendre assez.

ASSÉLI.

Quoi

!

c'est luí dont les vreux vous furen

t

adressés

!

Quoi

!

c'est ce fugitif, d'ont l'amour et l'hommage

A

vos parents surpris parurent un outrage

!

Luí, qui tra1ne apres lui tant de rois ses suivants,

Dont le nom seul i~pose au reste des vivants_

!

ID.AMÉ.

C'

e-st lui-meme, Asséli : son superbe courage,

Sa future grandenr brillaient.sur son visage;

Tout semblait,

je

l'avoue, esclav~ aupres de lui;

Et

lorsque de la cour il mendiait l' appui,

lnconnu; fugitif,

il

ne parlait qu'en

maitre.

11

m'aimait; et rñón creür s'en appíau4ít pe,ut-etré : (

I)

Pe,ut-etre qu

1

eíi

secré t

JC

tirais 'vanité

D'adoucir ce lioñ dans

mes

fers arre

té,

De

plier

a

nos ii1reurs .cf:!'tte grancleur saüvage,

D'instruire

a

ñós

vertús so11 féroce courage

1

Et de le

rendré en fin,

graces

a

c és

Iiens;

Digne un joúr d'etté acln1is parmi nos citoyens.

Il

eút serví l'Efat, qu'il détruit pár

la

guéfre :

Un refus a })i'óduit les malheürs de lá térré.

De nos peuples fáloux tu connais Ja ijerté;

De

nos arts, de nos lois l'augúste antiquité ;¡·

Une

religion de tout temps épurée,

De cent siecles de gloire une suite avérée ,

Tont nous interdisait, dans nos préventions ;

ne

indi gne

alliance

aveé

les nation~.