Previous Page  206 / 450 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 206 / 450 Next Page
Page Background

~88

L'ORPHELIN DE LA

CRIN.E.

, Enfin un autre hymen, un plus· saint nreud m'engage ;

Le vertueux Zamti mérita mon suffrage.

Qui l'et1t cru , dans ces temps de paix et de bonhcur ,·

Qu'un Scythe méprisé serait notre vainqueur?

Voila ce qui m'alarme , et qui me désespere.

J'ai refusé sa inain; je suis épouse et mere :

Il ne pardonne pas ; il s~ vit outrager'

Et l'univers sait trop s'il aime

a

se venger.

Etraoge destinée, et revers incroyable !

Est-il possible,

ó

Dieu, que ce peuple innombrable

Sous le glaive du Scythe expire sans comhats,

Comme de vils troupeaux que l'on mene au trépas?

AS

SÉ L I.

Les Coréens, dit-on, rassemblaient une armé e;

Mais nous ne sayons-rien que par la renommée,

Et tout nous abandonne aux mains des destructem=s.

IDAMÉ .

Que cette incertitude augmente mes douleurs

!

J'ignore

a

quel exces parviennent n9s miseres ,

Si l'empereur encore au palais de ses peres

A

trouvé qµelque asile ou quelq¡¡e défenseur;

Si

la-

re{ne est tombée aux mains de l'oppresseur;

Si l'un et l'autr~ touche

a

son heure fatale.

Hélas ! ce dernier fruit de leur foi conjuga!~,

Ce malheureux enfant,

a

nos soins confié,

Excite encor ma crainte, -ains'i qué ma pitié. ·

Mon ép~ux au .palais' porte un pied téméraire;

Une .ombre de respect pour son saint mi niste re

Peut-e tre adoucira ces vainqueurs forcenés.

On dit que ces brigands' au_x meurtrés aéharnés,

Qui remplissent de sang la terre intimidée,

Onl d'_un die u cepeµdant conserv_é quelqu~ idée ;