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L'ORPHELIN DE LA
CRIN.E.
, Enfin un autre hymen, un plus· saint nreud m'engage ;
Le vertueux Zamti mérita mon suffrage.
Qui l'et1t cru , dans ces temps de paix et de bonhcur ,·
Qu'un Scythe méprisé serait notre vainqueur?
Voila ce qui m'alarme , et qui me désespere.
J'ai refusé sa inain; je suis épouse et mere :
Il ne pardonne pas ; il s~ vit outrager'
Et l'univers sait trop s'il aime
a
se venger.
Etraoge destinée, et revers incroyable !
Est-il possible,
ó
Dieu, que ce peuple innombrable
Sous le glaive du Scythe expire sans comhats,
Comme de vils troupeaux que l'on mene au trépas?
AS
SÉ L I.
Les Coréens, dit-on, rassemblaient une armé e;
Mais nous ne sayons-rien que par la renommée,
Et tout nous abandonne aux mains des destructem=s.
IDAMÉ .
Que cette incertitude augmente mes douleurs
!
J'ignore
a
quel exces parviennent n9s miseres ,
Si l'empereur encore au palais de ses peres
A
trouvé qµelque asile ou quelq¡¡e défenseur;
Si
la-
re{ne est tombée aux mains de l'oppresseur;
Si l'un et l'autr~ touche
a
son heure fatale.
Hélas ! ce dernier fruit de leur foi conjuga!~,
Ce malheureux enfant,
a
nos soins confié,
Excite encor ma crainte, -ains'i qué ma pitié. ·
Mon ép~ux au .palais' porte un pied téméraire;
Une .ombre de respect pour son saint mi niste re
Peut-e tre adoucira ces vainqueurs forcenés.
On dit que ces brigands' au_x meurtrés aéharnés,
Qui remplissent de sang la terre intimidée,
Onl d'_un die u cepeµdant conserv_é quelqu~ idée ;