DÉDICATOIRE.
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de ti'agédie, et
Hs
ignorent ·si nous_avons une
histoire.
Le célebre abbé Métastasio a pris polir sujet
d'un de ses poemes dramatiques le ineme sujet a
peu pres que .ínoi' c'est-
a-
dire un orphelin
échappé au. cartiage_de sa mnison , et il a puise
éette áventure dans une dynástie qui i·égnait neuf
cents ans ávaht
:botté
ere.
La. tragédie chihoise dé
l'Orpheli,t de Tchao
est tout un autre sujet. J'en ai choisi un tout dif–
férent encore des deux aut~es, et qui ne leur res–
semble que par le nom. Je irle suis arreté
a
la
gran·de époque de Gengis-Kan, et j'ai vouh1 pein–
dre les mreurs des Tarta,res et des Chinois. Les
aventures les plus intéressantes ne sont .rien
quand elles ne peighent .·pas les mreurs; et cétte
peinture, qui est un des plus grands secrets de
l'art, n'est encore qu'un amusement frivole quand
elle n'inspire pas la vertu.
J'ose dire que depuis
laHenriade
jusqu'a
Zai're,
et jusqu'a cette piece chinoise, bonne ou mau–
vaise, tel a été toujours le príncipe qui m'a ins–
piré; et que, dans l'histoire d n siecle de Louis
XIV,
j
'ai céléb_ré mon roi et ma patrie' sans flatter ni
l'un ni l'autre. C'est dans un tel trav~il que j'ai
consumé plus de quarante années. Mais voici ce.
que dit un auteur chinoi.s traduit en espagnQl par
le célebre Navarette :
«
Si tu composes quelque ouvrage, ne le món–
«
tre qu'i"l
tes amis; crains le public et tes con-