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ÉPITHE

mes paroles : il se trompe cp1elquefois, vous

Je

.savez, m

9

is

G.@

n'est

pas apr~s

de~·

épreuves silon–

gues. ,Permettez done ·que, si ~ette fai.hle tragédie

péut clurer qu@lque h!mps apr~s moi, on sache

que l'aut~nr ne vous a pas été indifférent; pér–

mefiez

qq'

on apprenne que, si.' votre opele fonda

des heáux-arts en France, vous le

9

·avez soutenus

dans leur décadeµce.

·

L'idée de cette tragédie me vint, il y a (;{l:ttdque

temps,

a

la lectnre_de

l'O,plielfn de Tclzao.,

tra–

gédie chinoise, traduite par le pere Bt·émare,

qu'on tr~:mve dans le recueil que le pere du Halde

a tlonné au puhlic. C_ette piece chinoi&r-

fot

com–

posé~ au qua~orzieme siecle,

SQUS

la ,dynastie

meme de Gengis-K,an. C'est

Q.ne

pouvelle pret1ve

que les vainqueurS. tartares · ne changere.n.t poi;nt

les mrelJrs de la nation vaincue; ils protigerent

tous les j:\rts établis

a

la Chine; ils adopterent

toutes ses lois.

Voila un grand e~emple de la s-q.périorité na,tu–

:rell~ que don:uent

la

raison et le sénie sur la, force

aveugle e\

barba.re

; ~t les Tart:;m~s Qllt cleux fois

donné ce_t exemple. <:;ar, l<;>,rsq-u¡'ils ont conquis en–

core ce grand erp,pÍre-au COIDil'.lJ!IlCC!J].ent

du

siecle

passé

i

Us se sont soumis une seconde fois

a

la su–

~~sse d~s vai:n,cus; et les deux peuples 11'opt for:i;né

qu'.une nation, gouvernée par les plus anciennes

lois du mon~1e : évenement fra,ppant, qui a été le

premíer but de mQn ouvrage.

La ·tragédie chinoise, qui po.i;te .

J~

noµ~ de