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ÉPITRE
Comrnent les Chinois, qui, au quatorzieme sie-
.ele, et si long-temps auparavant, savaient faire de
meilleurs poemes dramatiques que tous les Euro–
péans (
1 },
sont-ils restes touj outs dans _l'enfance
grossiere de l'art' tandis
qu'a
force de soins et
de
temps
notre nation est pa.
.-ve.n.uea
prodüire envi–
ron une d.ouzaine de pieces qui, si elles ne sont
pas parfaites, sont ponrtant fort au..dessus de tóut
ce
qué le reste
de
la terre a jamais produit en e~
g~nre
?'
L~s Chinois, coinme les autresAsiatiques,
sbnt
·d.en~eürés aüx prerhiers éléments dé la poé..
sie,'
-de
l'éloquence, de la physique, de l'astroho ...
:mie;'
de
fapeinture, connus par eux. -~i long-temps
av'.1nt
riotis.
Il leur a été doriné de commencer en
fÓ
)t
plus
tfü
cprn
les au tres p~uples, po11 r ne fair e .
f Hst-ihe'
éméiui
progres.
lls
ont ressemblé aux an–
cilth
Ég'yptiet1s, q!ti,
ayant
d'abord enseigné les
Grec~ , -íinirent par n'etre pa~ capables d'etre leurs
tl1scfo1és·.
r
.i.
•
~
,
,· Cés-
Chinois eh ez q-ui 1101.1s avo ns v-oyagé
a
tra-
·/Ús
ta'nt
de
péH,s,
ces penples de qui nous avons
óhte:int·
avec
'tant
d'e
peine
1a
permissioh
de
leur
ªFlJ6:rter
l'ai-geflt
de l'Europe , .et de venir les ins..
truire
7
ne savent ¡fas encore
a
quel point 11ous
leur sommes st1pétieurs; ils ne sont pas assez
ávarlcés pour bser
senlement
vouloir nous imiter.
N
ous avons puisé daüs leur histoire des suj ets
(1)
L e pete dn Halde , tous les auteuí-s· des
Lettre.s édifiantes,
tous les voyageuts ont toujot;rs écrit
EuropéanS/
et
ce
n'est
que
? epui. quelques années qu'on s'est avisé d'impr.imer
Européens.