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182

ÉPITRE

Comrnent les Chinois, qui, au quatorzieme sie-

.ele, et si long-temps auparavant, savaient faire de

meilleurs poemes dramatiques que tous les Euro–

péans (

1 },

sont-ils restes touj outs dans _l'enfance

grossiere de l'art' tandis

qu'a

force de soins et

de

temps

notre nation est pa.

.-ve.n.ue

a

prodüire envi–

ron une d.ouzaine de pieces qui, si elles ne sont

pas parfaites, sont ponrtant fort au..dessus de tóut

ce

qué le reste

de

la terre a jamais produit en e~

g~nre

?'

L~s Chinois, coinme les autresAsiatiques,

sbnt

·d.en~

eürés aüx prerhiers éléments dé la poé..

sie,'

-de

l'éloquence, de la physique, de l'astroho ...

:mie;'

de

fapeinture, connus par eux. -~i long-temps

av'.1nt

riotis.

Il leur a été doriné de commencer en

)t

plus

tfü

cprn

les au tres p~uples, po11 r ne fair e .

f Hst-ihe'

éméiui

progres.

lls

ont ressemblé aux an–

cilth

Ég'yptiet1s, q!ti,

ayant

d'abord enseigné les

Grec~ , -íinirent par n'etre pa~ capables d'etre leurs

tl1scfo1és·.

r

.i.

~

,

,· Cés-

Chinois eh ez q-ui 1101.1s avo ns v-oyagé

a

tra-

·/Ús

ta'nt

de

péH,s,

ces penples de qui nous avons

óhte:int·

avec

'tant

d'e

peine

1a

permissioh

de

leur

ªFlJ6:rter

l'ai-geflt

de l'Europe , .et de venir les ins..

truire

7

ne savent ¡fas encore

a

quel point 11ous

leur sommes st1pétieurs; ils ne sont pas assez

ávarlcés pour bser

senlement

vouloir nous imiter.

N

ous avons puisé daüs leur histoire des suj ets

(1)

L e pete dn Halde , tous les auteuí-s· des

Lettre.s édifiantes,

tous les voyageuts ont toujot;rs écrit

EuropéanS/

et

ce

n'est

que

? epui. quelques années qu'on s'est avisé d'impr.imer

Européens.