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206

PET

J>ETAUX.

(.

m. P· Sorrc d':mciens Soldats, fclon

Froiflard. Ce font des gens de pié

&

des Payfons,

íelon Monílreler.

PETECHIE.

f.f.

Tache qui s'éleve íur la eeau dnns

de cenaines fievres m.ahgncs; ce qui les taic

appd–

ler

Fie'VreJ peuchiales.

PETELE.',

E'E.

adj. Vieuxmoc. Malcrairé, foulé aux

piés.

Rongex.

,

penjifs, tondus

,

patíbHle:r:.

,

Pris

&

farpnt,

p11ftz..

&

pete/ez.,.

PETITOIRE.

f.

m.

Tcrme de Pratique, done on fe

fert paroppoficion

:i

Poffeffeire.

C'eft une aél:ion par

laquclle on demande le fond ou la proprieré d'unc

chofe. Les Jugcs feculiers ne jugcnc du Pccitoire

que la complaimepoíldfoiredans les caufcsde fpo–

liacion ne foicjugéc; c'eft aux Jugcs d'Eglife qu'ap...

parciem le Peritoire.

PETONCLE.

(.

m. E(pece de petir poi/fon ll coquil-

~~i(f~:. 1if:

1

;~ ~~rrac~;'~c~Ía~e

~º(c~~

11

~-~~n~~

ment

aux

groces.

PETRELEUM.

f.

m.

Sorte

de

bicumc noír , qui

eft.

plus groílier que Cclui que l'on appelle

Naphta,,

&

qui ne s'a.llume pas

li

fac~emenr.

Ce

mor eft

Grcc ,

:r,,,tJ..,,, ,

de

wÍT<"' ,

Pierre ,

&

de

1M10

>

Huilc •

&

on lui a donné ce nom

3.

caufc qu'il

dif–

tille dcspierres en quclqucs lieux d'Italie. On en

trouve auíli en Sicile. Le Petccleum furnage aux

caux de quclqucs foncaines. Ccux qui

font

ce moc

Francois clifcnc

Pureo/.

PETR!CHERIE.

·r.

f.

Quelques-uns emploienr ce

:n:r:::

~f~~f;~~: ~ª!~ffuC:~~~~sh1~~

1

~~~:; ~f~

tencilcs done onc befoin ceux qui vonc

i

la

pCche des

morues. Ils le fonc venir de

PetrecheJs

,

mor Eípa·

gnol , qu'ils difentfignifierles équipages de guerre

&dechafü:.

PETRIFICATION.

t

f.

Corps qui ell converti en

picrre.

11

fe fait dans les caverncs p!ulicurs fones

de Perrificacions de beis

&

de couces fones d'autres

corps , par le mayen des fucs lapidifiques qui com–

benc ddfos. Touces ces chafes congelées

&

d:ve–

nues picrres fonc appellées

Puriftct1rfo111,

&

on

s'cn ferc pour orncr les grores.

PETROBRUSIENS.

(.

m. Herctiques du douziéme

íiecle , ainfi appellés de Pierre de Bruys •auteur de

leur Scék, qui fue brUlé vif en la villc de S. Gílle

pour fes abominations. lis maincenoicnrqu'il n'écoit

·pas necefi::ticede baptifer les enfans avant l'iige de

pubercé, que les prieres ne fervoienc de rien ame

mons , que JESus-CHRIST n'étoic pas rédle–

ment au Saine Sacrcment de

l'

Autcl ,

&

qu'il

falloir rompre comes ks croix ,

a

caufe de l'igno ...

minie que Notre Seigneuravoic foufferce

i

la croix.

Pierre de Bruys en brUla un

fon

grand nombre un

jour de Vendrcdi Saine ,

&

fe fervic de ce fc::u

pour foire bouillir deo; marmites pleines de

cha.ir

,

done

il

mangea devane rout le monde , exhorcanc le

peuplc

a

l'imitei.

PETROJOHAN~ITES.

f.

m. Heretiquesqui prirenc

Jeur nom d'un P1errc-Jean

OLt

Johannis , dom ils

~~~~o~~:toli~~~r;~~;~¿ ~~~~~~;¡;~~~ fel~~ei~Afe~;

qu'ils lui donnoient,

&

que le BaprCme ne nous

conferoit aucune grace. lis difoienc que

JE

s u s–

C

H

n

1

s T n'éroit pas encere more quand on

lui

don~a

le conp de lance ,

&

publioient plufieurs au–

tres unpoftures, qu'on ne connuc bien qu'aprCs

la.

mort de Pierre Johannis , done on dét:rra le ca–

davre pone brUler fes os. Cet Hereliarque parut

daos le douziéme fiécle.

PETUN.

f.m.

Hcrbenomméeaucrement

TAb11c.

Le•

PET

habirans desillcs de l'Amcrique culrivenc otdin:?i–

remcnc quatre forres de P,cmn , fpvoir le

grand

. Pemn ven, le

Petun

a

la

)angue. le Pecun de

VC–

line ,

&

le Petun d'amazone. Le

Pe111n ven,

ell

le plus bcau •

&

deplus belleapparcncc.

~es

fcuil–

les onc un bon pié de large

&

dcux de long •

mais

il

n'eíl: jamais de grand npporr. Le

Peum A

IA /

11,,_

g11e

,

a été nomrné ainíi ,

i'

caufe que

fa

fcuille

qui

efi: longue de deux piés,

&

largC dºune paume .

femblc:: avoir la forme d'une langue.

Il

efi de uCs–

grand rapport. Le

PetH11

deVerine

eíl:pJu¡ pcricque

lesdcux autres,

&

a fes feuilles un pcuplus riclécs,

plUi

rudes ,

&

plus poimues par le bour. OJ!oiqu'il

~i~f~~r~r~e~n~;;;ed~~~uÍa, f~

1

uin~efe~ucsl~~~~c; ~

qttc la fumée qn'il rend quand un le brille , ell

fort

agreable. Une feule plantedece Pecun communi–

que

fa

qualiré

a

qua.ere autres,

&

les fait

paflCc

pour Pccuns de

V

crine. C'eft: ce qu'on a coürurne

de pratiquer dans

lcS

Illes , fans quoi on ne pour..

roit

y

uouver fon compre. Le

Pttun des .Amafone

1,

;~r)~u~!~:~e2~cºl~sc~4;~i~;: ~~~ ~eeur~~l~~8t~~~~

nervlues que cene feuille

a

des deux cOtés ,

la

tra–

verfcnt de droit

fil ,

&

ilon en droidil.

T

ouces ces

forres de planees tle Pecun croilfem de la hamcur

d'un hommc ou davaneage.

ti

en ne l'empC:che

peine en coupant le formner de leurs riges. Elles

p:t~~~~

1

~n~t~~~o~e~~l!f;o~e:~e:h~il¿1!sº~~a:~uo~

fes rnanie. Cclles qui croilfenc au has de la pl:ime

~~n~~:~l~rr~c~~1·f11

1

~~~':~ueefa'r;;'¡~;:e~tr:s";!~(~

fenc au fommet de pcri1s rameaux , qui ponem

une

'Reur en forme de perite clochette. Cene fl.eur

dt

dºun violec clair ,

&

quand elle eft feche , i: fe

forme c9 la.place un petit bouton d:ms lcquel

efr

contenue la femence , qui efl: de couleur brune ,

&

forc déliéc. Voici la maniere de plamer

&

de

cu!..

tÍver le Pemn. On feme d'abord la graine qu'on

fa~eemaevrecl~~d~~efi~ ~í{¡~b~ª~~-~~ec~:!r~~n~;u~

leveron ra couvre cous les macins de branchages.a6n.

~ªe~;u~~~~frr~n~~e~~~~~t~~~~=~~ek ~:~s

0

~~'.;ir:

ancinc la perfeélion qu'ellc doir avoir pour la rc-

f

!~~rf;r,la

0

~~::~~~7º~ d~i~~ateb~l~e!~ir~~is

&

q1i

c

'eílda.ns

une rene déja découvene, on

la

nettoie

emieremeDc de couces fones d'herbes. Cela fait,

on leve laf.lante c:nun tems de pluie , afin qu'elle

reprennc acilemenc. L'ordrc:: que l'on obferve en

cela efl: de laiffcr rro'is piés de diílance encre deux

phmcs

&

aut~nt

encre deux

r2ng~.

Aii:iíi

u~n

jar?Jn

qui

eíl de cent pas en quarré doa ten1t d1x rn1lle

planres de Pc:mn.

11

fauc empec11er qu'il n'y croií–

fe de mauvaifes herbes,

&

quand

la

plante eíl

pré–

te

i

ffeurir, on doic l'arrCcer romcourc, en

l:i

cou.

panc

:i.

la hauceur du genouil. On Ore

enfu.üe

.les

feuillcs d'en-bas qui rralncnt

i

tc:rre,

&

on ne laiffe

que dix ou douzc fe?illes de

Pe~ur_i

fur

la

cige.

qu'on émonde avcc

fom

~ous

les hu1t jours .'P.e tous

les rejettons qu'clle pouíle aurou.r des

fem_lle~,

_de

fone 'luc ces dix ou douze feu11les fe nournficnc

merve1llcufemenc,

&

vienncmépaitfes commeun

cuir. Pourconnoicre

Ít

le Pcrun el} dans

f.i

maruriré,

on r.lie la feuille,

&

{j

elle fe caac. c'eíl: une

mar~ue

- qu'1l

eíl: tems de la couper. Lorfqu'on l'a coupce,

on la laiffe faner fur

la

cene, puis on !':mache

a~ec

des lialfc::s de mahot qu'on enfile dans de pemcs

verges, en forre que les planees ne_fc: puiffem 1o_u–

chcr. On les laiíICainli fecher

:l.

l'air pendam qum-