PAN .
PANETERIE.
(.
f.
Lieu ou l'on difüibue le pain
pour les Oiliciers
comm~nfaux ~e
la
~a~fon
du
Roi. Le premicr des Ofuc1ers
qui
le d1íl:nbuc:n,r,
cfl:
appellé
Chef de Paneurú.
U Y. a
Paneterie bo11_–
cbe,
qui
di:
pouc
la
table du Ro1 ,
&
' "neter1e
du comm11n.
PANETIER.
(.
m. Oflicier qui a foin du pain. Le
Grand Ptrnetier de France,
éwit
autrefois un des
Officiers de
la
Malfon du
Roi
qui
rccevoit les Mai–
m:s Boulangers. Il a.voic
fu~
eux droit de
vi~cc
&
de confifcarion. Aujourd'hu1 le Grand Panencr eft
un OfficiCr de la
Couronnc
qui commande
i
rous
ceu:r. de la Panererie,
&
qui ferr le Roi
i
rabie
avec leor:md Ech:rníon dans les ¡ours de
cerei110-
nie. o:i1s
les
auues
jours les Gcnrilshommes
f~r
vans
font
(a
fonl\:ion.
1l
a
fa
juntd1c.1:1on
au Pa\ats,
&
elle cft éxercée par un Lic:_ucenanc General ,
º!1
Procurcur du Roi, un Grcffit:r
&
auues.
Le Dt-
• manche d'aprCs la fCce_
d~
Rois , .r
ous les Doulan–
gers de Paris
(~ne
obhges de venir
f.mehommago
ca.u g\"and Panener enrre lesmains d
e fon L1eutenanr
General.
ll
famauffi que tous
les
Mairres Boulan–
gers nouve:mx , lui rendenr de la mCme fortc, ce
que l"on appellc
LePotde Rof'nAr;n.
Le plus _an–
cien grand Panetier qui fe r_rouve d_ans les v1cux
tirres , cR: Eudc Arnode , qui cxerc;o1r cecre chargc:
fous Philippe Al1guíl:c en
1
uo. E.lle clt au1ourd'hU1
poílCdée par
M.
le Comtc
de
Coffé.
PANETIERE.
(.f.
Eípecc·de grandepoche, ou
m:l–
niere de
p~ric
íacde cuir. qui
íc:.~r
aux llergers
a
Ía~t~r;
0
~~~!:~ ~:~~d:rcent
en echarpe
&
elle eíl
PANICAUT.
f.
m.
Planee dom les feuilles font larges
&
ipres par les bords,,
&
om nn
go~t
aromari–
que. Elles font bonaes a manger, conhtcs en fel,
lorfqu'elles
font
tendres. Ven:mt
:i
croitrct_, elles dc-
~~c~~~~!~1~ªen:t: r~;~;sét~t~I:fic~~~st~
1
cªe~t~:
d~s
comme boulcs, cnlOurécs d'épines fones
&.
dures , diípofées en maniere d'éroiles. ·Les unes
fonc
verres ,
&
les aurres blanches; on en trouve
mCme·quelqucfois de bleues.
Sa
racin~
eíl: longue
&
large •noire au dehors
&
blancheau dcdans, de
~:~:-~~~~r ~u;nFcºº~~ ~e~~:~~n:e·cl~et~~f~:~i~
chaffe coutcs vemofirés
&
tr:mchécs. BUe avec du
;~~¡~~Jeº~~íle~·:i~~ :~a;;n~~~. ~71!e~n~~~~ed:~~
accidcnrs du foye , aux
morfure~
des ferpenrs ,
&.
3.
ceux qui auroient éré empoiíonnés. le Panicaut
croit dins les plaines
&
dans les'\ieux 3pres.
~a
Jien ditqu'il n'dl: pas plus chaud que les Med1ca–
mens
moder~s
,
&
qu'il a une grande ficcité ,
qui
confifi:e en une dlt:nce fubrile
&
penetrante.
On
l'aepelle en lacin
Panicau/is
• &
en Grec
~,~nm,
qut
VCU[
dice> Barbe de chevre,
i
ca.afe que le
haur <le
fa
racinc, av:inc que les feuilles fonem,
rclfcmblc en quclque f:u;on
a
une barbe de chc–
vre.
Il
cft commun fur les Cablesde la Loire.
.P
ANICUM.
(.
m.
Plantequi eft mife
au
rang des blés,
&
qui cíl:femblableau millet, en chaume, feuillcs
&
l-acines ,
:l.Uffi
en
fair-on du
pain
de la mCme for–
te. Pour
fa
chevelure, elle eíl: route autrc. Le
Pa–
nícum l'ade la longueur d'un pié, encaefée
&
four–
nie degrappcs forc épaiCfes ,
&
non éparfes de
_,~a_
&
de-li,
l3i:
ayamforcc grains velus.
11
y
en a auíli
~:~~~eª.º~eafr:~eépf~a:~~r~ :íl:&pi~~1lr~~::
1
~~;~
r:l~r:: t~~~sn~~~~~;eb1~n~~
\c:;r
!et~:~-~~~~º~
les :mtres jaunes.
11
fe rrouve
auffi
un
Panicum
fa11-
11age
,
qui n'cft bon que pour les oifeaux. 11 cíl;
PAN
beaucoup rnoindrc que le domeftique , ayanr un
ruyau
forr
grélc , long d'une coudée,
&
quclqoe–
fois plus.
~es
fcuilles fom plus counes
&
plus étroi–
tcs que ccllede l'amre, U.pres
&
piquantes. Son épi
en r_ouge) & fi vclu
&_
fi
d.pre)
qu'i~
s :mache_ aux
habtllemens. Gahen dtc que le Panicum nourm forr
r~e~ill~~·~t ~~~~¿~;::a~l~~i:uc/a:
0
d~h~~ile~~ iuf~~
licc:icif& refrigeratif.
PANIER.
f.
m.
Vflmci/ede menage f.-tittÍ'oJier , de
jonc
,&c.
e!r
propre
,t
conte'1ir
q11e/911e
~hofa.
Ae
AD•
fJ\.
On appelleauffi
Panier,
Un
morce:l.ude fcul-
~~~d Fi
1
~
1
ft~;~~~J~l~e~~s
0
~~~ueef~~~~ ~ª¡!%~;~!:~
monitTC:mcnc íu_r lescolomncs ou Cur les piliers de
la
ciOmre d'un 1ardin.
Il
y a plufieurs figures qui
fe~r~;rr;~~~e~~~
1
rer~i~n~
0
:~m;"!~;, e:~:fnª~!~: d~
Panarium,
p:irce que le premier uíage des paniers
fujAº:~/,mfccd~~~~:i~~·
milieu.dela corde d'une
Arba!Ccc
a
Jallec,
quí eíl:
fait
en creux,
&
oU l'on
met
la
baileou le Jallet quand on veuc rirer.
On ap¡elle
P11nhr A
feu,
Une c:fpece de ma–
chine qut
(e
jcue avec un ma,nier.
PANIQ!J
C.
:i.dj.
On
appelle
Terreur
pAnique,
Une
craimc do
m on
íc
trouvc
faifi
tour
d'un
coup,
&;
fans aucun fondcmcnc. On précencl que l'origrnedo
~~~t~:;~:n~~ a~r~:;,~~~~{~~ ~~ ~~~c!:i~ ~n
1
~é~
~ºfe:es'orct:c!ed1;1n~y:~ed~~71é~r.a~.:c~~;r!º'Ne~r ~a~~i~
avoirobfervéCrre cout rempli d'échos, ce qui mul–
cipliant d'écho enécho ,
fü
croire
:i
ceux qvi les cn–
tendircnt qu'i\s avoienra.ffaire
a
un bien plus grnnd
nombre de troupes qu'ils ne fe l'étoient
imagrn~.
Ainfi ils{.rircnr la fuite fans vouloircomb:inre.
PAn~e~,E.d~ ~a~~ ~e:a:u~e~~i:c:~~=e{~ rFuº~~p~~;
un duver mol
&
chaud ,
&.
que ie drap échauffe
de
mCme , on J"a appellé en Latin
P11nn11s
,
&
en fran–
sois
Pa1me.
Tous les anciens Romans font foi,
qu'il a écé employé dans la Ggni6cacion de dr"P·
~~fi~~~~f:rr:
11
~·é~~ic~
1
~~:~1~:S ~~:~¡i'!~p~:s~;~
Pcllctier ,
Cespannes
fonr
rrop
legirres,
&
dans un
autre endroir.
J'l(uraJ ttrse bonne poignle
D'argent mamtenantpottr mespannu
,
Erjinefimtqsee desmo1ennes.
Le mor de
PAnne
a
é'té pris enfuire pour uhe
Corte
d'étoffe <le foye de mCme l::irgeur
&
de mCmc qua–
liré
que le velours fasonné.
Panne.
Terme de
Blafon.
Fourrurc de
vnir.oud'hermine. L'hermine a
le
Cable pour Eoul
eur , levair a l'azur ,
&
l'un
&
l'autre
o.ntl!a.rgem pour
méral.
•
Panne.
Terme de Chai::p·enterie. Piece do 'bois
qui a fix ou fept pouces
e
n qu.1rréc;ure deux 1a'm–
bes de force ,
&
qui éram
pof.éefur
les taíl"eaux
~
ch:incignoles des
forc.~s
d'un comble , ferr
a
en
foílrcl)ir les chcvrons.
1l
y
a une
Pttnne d,e brifiJ.
C'cft cclle qui eft au droit
du
briíis d'un coíl)blé
~
la.manfarde.
'
Panne.
Les Arcifans appellcnt ainfi la
pan.iCdu
rnarccau
la
plus núncc, c'eft-3.-dire , cél
le qui1eíl;
oppoíée
a
la. rCte.
'
Panne
, eíl: :iuffi un rcrme
de
Marine,
&
s'em–
ploie e9 cectc
phr~fe
,
Menre
en
pAnne
,
qui figni–
he, Vtrer le V:i1ffeau vcnt devane,
& merrrc
le
vcm fur
le
pecithunier; ou fue les voiles de l'avaµr.