PAL
de
fru·1t,
puiíquc íclon ThcophraA:c , qui avoue
fc~u~~~~;sq~·;,~Yl~sbf:~~l~rsdlo;:;~;~~¡5f~~:
1
•
1
e~ª~;~
parb.nrdu P:ilmicr
&
de fon fruir_, dit que le Pal–
micr cfi parcicipanc de faculté alhmgemc en comes
ícs parcics; que le fue de fes branchcs
dt
iprc,
ér.mccompofé d'unc íubíbnce aqucufe_,
~ícde,
ccne
ílre,~¡~~~:~·d~~~s. ~!~e:.~;r~:~·~e'S1~~~~~\i~~.~~~cb,:1~
pour l'efiomac
&
pour
b.
poicrinc,
&
qu'il donne une
nourrirure louable, fervanc d'alimcnd. bcaucoup de
gens.
Matthiolc parle d'une cfpeccdeP:ilmierqui vicnt
en Sicilc ,
&
que Thcophraíl:c appellc
~,/,,E '¡!U~•'f!.A-
4,¡,, c'ell-:i dire. Pcrir
Se
has. 11 ne
ea<fe
guerc une
coudéedc hauu:ur,
&
a fes feuilles (emblablcs
~ux
.:meres Palmicrs,
Ci
ce n'cll: qu'elles font plus
pccices
&
pluscounes. ScsAcurs íonent ele biaisd'une [ouf
4
fe cheveluc:, d'otl. cnfuice viene le fruir. La p:mic que
touche la racinc,
&
qui eficommeélcvée en boílC,
a
au-dedans un cerrai.n germc cnvironnéde plus:ieurs
doubles. Ce germe
dt
cendre, favourcux
&
de bon
goüc.
On le
mangc avec dn poivrc
&
du
fcl
en ma–
niere d'anichauc. Si on lui OceCon germc,il ne laiílC
~:~~~ r~rr~c%:s~ r~~Clfuj~rlet~~;;,~~~:u~ªá~!nnc!~~
tes
&
des corbeillcs,
:l
caufe qu'ils fe rompentdiffi–
cilemenc.
En plulieurs endroics de l'Egypce,
&
fur-roucaux
cm•irons
d'
Alcx:mdrie , on crouvc de grandes
fo-
:tr~n~:n:Cª'~~:~r~o~s}~~ ~~u~
0
:~s~t te~af~t~: Íe~
~~~~un~e~ ~~~~l~:~~t
1
afe~in~
1
~~:S~~~:c~c~:ricr:~~
drc les femelles plus fecondes, jtttent la ¡,oudre
qui
fe
crouve dans
Ja
bouríe du fruit
dQ
male • fur
les branches du Palmier fcmelle qui fans cela ne
produiroit rien , ou done au moms les frnits ne
fOUrroient avoir leur macurité parfa1ce. C...eux quine
1ont pas d'accord de ce manage des rameaux,
&
de cene effufion de Ja poudre du m3le, veulenc
que
la
fenle namre du rcrroir, qui
dl:
falé
&
fa–
bJonneux,
foir
la caufe de cette fecondité. lis difem
qu'ils ont vll fouvenc la terre couvene d'une ma.
nicre de falpCue ,
&
que les vents chauds du midi ,
élevanc des nuées de ccrre fonc de poudre ,
en
cou–
vrent les íommets des arbres, ce qui ferc
a
les ren–
dre fi feconds. Ger arbre n'a que depecites racinc:;,
&
ne laiíle p:ls de refifler
a
la
plus force impetuo–
foé des vcms.
Le
has du rronc
eft
plus foible
&
plus
menu que les autres parrics ,
&
cela eft caufe que
la
plllpan des Egypnens ont crU que le Palmier
tiro1t moins
fa
nou(rirure de
la
cerre que de l'air.
Dans l'endroit d·ou íorrem fes branchc;: ,
i.I
y
a une
moClle blanchc
&
tcndre qui a le goi'tt de nos ar–
tichauts,
&
qu'on mange come cruc. On tire beau–
conp d'urilité du Palmier , puifque de fon tronc on
fait des poucres ; de (es branches, plufieurs uften–
ciles de bois; de fes feuilles, des corbeilles
&
des
vans,
&
de l'écorce du rronc, des cor<lages de Na.–
vire.
Il
croir auffi un grand nombre de Palmiers
:m
Royamne de
~oja ,
Pays
des
Nbirs, qu'on appelle
~;tn
lorfqu'ils fonr jeunes. Cer arbre dans ccr étar
a
plufieurs branches remplies d'épines longues
&
~~~~t~nª;¡;~ ~'~scÍ,~~~i~I: p~~P.~~u; t:,~: d~~ c
1
~;dge;
&
des filecs
a
pCcher.
~and
11 a aneinc
la
ha.uceur
~:~
1
~~~~fv~~
1
,P~l:iec~~J~~~tsp~~o~:.~~~~:u~n~~~~
les raifins. Les Negres fe ceignent le corps
&
mon–
tem
:l.
la
cime de l'arbre quand ils les vculem cueil-
Tome
JI.
P AL
163
lir. lis coupcnr les grappes emieces
~les
pilenr,
&
les
fom bouillir deux fots,
&
l'huile monte dcí–
liis
i
lJ
frcondt: coétion. On laféparc pour lacon–
ferver ,
&
il~
s'cn fcrvcnt. aux mCmes ufagc:s
oU
l'on emploie en France l'hu1le d'olive
&
le bcurre.
lis s'en frottenr com le corps pour le cendre relni–
fonc )
&
ont toltjours
a
la
bouche quelque
fruit
de
ce
noyan. Le tronc de ceue Corte de Palmic1·croic
d'ordina1rc ju(qu':i la hauteuc de cinquanrc piés
&
touc au moin$ de quarame, mais
:i
mefurc qq'il
crolt ,
le~
feuilles
&
les r:ameaux d'en bas
(e
ícchcpt
&
rnmbem.
11
eft vrai qu'il en crolc d'autrcs en
ham,& alors il rcílCrnble 3.um3r d"un grand Navire,
done le fommer auroir écé environné de verdu,·e.
On l'appdle
Tongoo.
quand il
eíl
parvl!nu
:l
cene
h:mteur. Les Palmier.!¡ vivent long-tcms,
&
ou~re
le chanvre
&
\'huile,
il
donne du vin dans la mCme
année. Les Negres expriment ce vin en faifonr un
crou dans le cronc, précifémem
:l
l'cndi:oit
oU
les
feuilles commencem
a
pouílCr. lis y plamcnr un ,
f.~~~r;~~i
11
eÍl
0
~etil~n;o~~e~;~~u~~~i~~~Ít ~~{~~u:~
infenliblemende longdu batan dans ce VaiílCau.
1l
etl de
fon
bon goi'u écanc frais ,
&
enyvre mCme
commc le vin
&
la biere. Chaque arbre en rend en–
viron deux po1s par jour fans en Crrc incommodé.
&
cela n'empCche point fes fruits de
miirir.Cevin chan–
ge en pcu detems,
&
deviene.unforcexcellenc vi–
naigre.
PALMISTE.
(.
m. Nom que ceux des Ancilles de I'A–
merique donnem aux Palmiers qui croiílCm dans les
Jíles
>
oU
il
y
en a de quafCe forces. Le premier ,
Palmifle frar.c,
fe
piaic dans les lieux humides,
&
dans leshames monragnes. Ses racines s'élevcnc hors
de terre cout :mcourde la cige, de
la
hameur de deux
ou trois piés,
&
de lagroílCurd'un baril. Elles
íonc
perires
:l
eroporcion de l'arbre qu'elles fotuiennem ,
mais elles font
cmrc-mC~ées
fi confofémcnc,&
(j
étroi–
temenc enrrelacécs, qu'elles lui íervencd'un folide
~fir~~~;~r~~{nfe/~,~~v~ ,d~e~~,~~~Í~1~·ej~~r~~
pommier, rond , droir comme une Aéche,
&
haur
de deux piques, fans aucunes branches. LorÍqLt'il
etl encore jeune,
il
a
l'écorce tendrc, de couleurgri–
larre,
&
rnarquée de pié en pié d'un
c~rcle
qui foit
connoitre le nombre de fes années
>
ma1s quand
il
a.
pris
fa
confifbnce, il eft par tout
li
folide
&
fi
uni ,
qu'il
dl:
impoffiblc d'y
n~n
difcemer.
11
n'a qu'un
pouce de bots,en rond, ma1s
fon
craverfé, noir
&
li
dur qu'il n
'y
a poinr de hache qui ne rebroulfe en le
voulanr emamer. Touc le dedans de l'arbre n'ctl
qlt'une moCllc 'filaífeuíe, fpongienfc,
&
enrieremcm
inucile. Son Commet qui etl coUjours un ciers plus
gros que fon pié ,
dl:
orné de trente ou quaranre
branches verces , lilfées , dures , droitcs ,
&
longues
d'une piqueou environ. Aux deux cOrésde ces bran–
ches font dcux rangs de feuilles vercc.s déliées, Jon–
gues de deux piés
&
larges d•un pouce ou d'un
pouce
&
demi.
11
y
en
a
deux ccns rom au moins
fur ch:ique brnnchc. Parmi ces br:rnches , il s'en
trouve toüjours rrois jcunes, qui fe levenrdu m1..
lieu, droites commc des Aéchcs,
&
dom les fcuil-
:~~s~~;;l~';a:s,:b~~~~h~a~~;;~i1~;1~~~~~::;~~ec~::
feize piés , la fecondc dix ,
&
la 1roifiéme cinq. Du
~~º~~~~~~: 1:c~~~Jº~cl~;~a;; J~1ex~6~i:i~ ~;~~~~
me prefque ovale. 11 eft forc poincu patl les denx
bouts. La pcalide cene
fo~on
d'étui etldure comme
du cuir bouilli , cannclée, verce par dChors ,
&
furr
jaune par <ledans. Elle a enviro_n deux fois J
"épa.ií–
feur cl'un écu blanc,
&
e!lú pohe que l'on
s'y
pour..
Xij