162.
PAL
Ils le portent par delíus lcurs habits Pontific:mx,
~~~b=n~~c b~a~luec l~~i~rá~d~~~~:u~:a~l~~l~~~r~~
chugéc de croix noires ,
&
auachée
a
u~
l·ond
q~1
~u~~ra~~~~d:~:u~~s:~st~~s ~~º~;~l:S r;:~~=
vanc , l'aucrc
dernere ,
avcc de pcmcs lames
~e
plomb arrondies aux extrCmicés ,
couvcr~es
de f01c
noire avec
quacrc
croix rouges. La mauerc de ce
Pallium cíl: une lainc blanchc , tonduc fur dcux
agneaux que les SoUdiacrcs Apoíl:?liques onc foin
de paitrc
&
de cond·rc en lc:ur
fa1fon.
Ces dcux
agncaux font
otfcns
tous les ans pardes Religieu(es
de íaince AgnCs de Romc le jour de fa
FCl~
,
pen–
dam qu'on chame l'
/lgnsu
D.
i
:i
la Mcfle. Deux
Ch:moincs de l'Egli(e de S. Jcan de
Lacran
les
ayam resii.s,
les
mccccm entre
les mains
de
_ces
~~u~;¡,';~csA~~~?~~~.e~ªaU:J
if
:s
l~~u~n:Vai~~c~c¡¡:
Jes
portcnc au grand Aurcl de lcur Eglife fur les
corps de
$.
Pierre
&
de
S.
Paul ,
fo~
lefqucls on
fair des prieres come la nuir. Le Pa!lmm dans la
Grecc eft commun
a
rous les EvCques , ArchevC–
ques
&
Parriarches. Un MecroP'oliriin , avam que
d'avoir le Pallium , ne peur confc::rer les Ordrc:s
fa~
crés~
On écoic obligé aucr.efois de l'aller quc:rir en
pc:rfonne
:l
Romc. Dc:puis, on en a c:nvoyé par les
Legats du Pape,
&
c::nfin on en
a.
c:nvoyé deman-
1nft!,,~~,f;~~nft"!~;j¡,,:¡,c~~e~t=ll[~t~11~~CI:éi:7lr'"d~~~
f~~i~~~ed~~:;r~
D
.~:c:!~~¿~~;;,~~~~~;~irt:;dl~
Ju
beaucoup de cems
&
de fermeré pour s'.1ffranchir
de ceue honceu(e fervirude de )'allert:hercher:l Ro–
mc. M. de Marca prouve que c'ét0ir un ornemem
dcsEmpereurs.
pALMACHRI~Tl.
f.
f.
Herbe qui c.roic de la hau–
reur d'un perir figuic:r,
&
que les LJrins nommc:nt
Ricin11s
,
qui veur dirc Tiquet ,
i
cauíe que fa
graine, qui en en fonnc de perirs radios ipres
&
rndes, éranr peléc , reCfcmblc aux riqucrs qui s'ac–
cachcnc aux chic:ns , ba:ufs , vaches, chevres
&
nu–
tres bCtes
i
quaue piés. Ses feui'lcs fonc comme
celles du plane , plus grh.ndes pounanr , plus noi–
rcs
&
plus lilfées. Elle a
fon.
tronc
&
lC:s br.mches
crcux comme un rofeau. L'htlllc qu'on foit de
fa
grainc ,
&
que les Latins
&
les Grccs nommcnt
CicinHm,
eíl bonne
a
écbirer ,
&
non
a
manger.
Les Apothicaires ·appellcnc cene grainc
K trvA mA–
jor,
&'
Mefué,
RegiHm gr11n11m.
Elle rombc avec
quclque force d'impernoliré quand elle en mitre.
Elle évacue la colere
&
les :iquofités qui fonr entre
cuir
&
chair.
&
purge gcncralcmenr cous les excrc–
mens
&
íuperAuirés qui tombenc aux joincures.
Elle dl: bonnc aux coliques ,
3UX
gounc:s, aux ícia–
tiques
&
aux podagrcs , fi on b
fait
cuire avcc un
vicux coq •
&
qu'on la prennc avc:c un bouillon.
Pour les hydropiques , on
la
cuit en lait clair de
chevre, ou bien on lamer en infidion de laic frais
~~~{¡~ª:tx~~~~~ r~ªroY~~~~ ,d:inif~~;f;sílfe:~1:
Jes
>
qui le fonr bien moins ,
&
que l'huile de (a
grainc en plus chaudc
&
plus fubrilc que l'huile
communc
1
&
par coníequenr reíolutive.
Manhiolc parle dedcux aurrcs forres de
P;i/m4
Ch>-lfh
qui fe crouvcnt aux monrn.gncs dtt Val Ana–
nic. la plus
~rande
a
íes
fcuillcs Ícmblables :m lis ,
litfées, cparp1llées
&
mouchecées de uches naires.
~~u~!:rse
1
~i~~~~~.&/if~:cfo~ ~~~~~~e ~~~n~c(t~: ~~
bl:u~c,
fentenc aCfés bon.·& fonr
difpof~csen
fosan
d'épt. Elle produic cleux radm:squi fc:roicnr fcmbla.-
PAL
bles
a
cellcs de la planee que les Gceci; :ippellcnc
.,,,_,:,~,,
&
les Larins
TejlicHl11s cAnis
,
fi clics n'a–
voicnt pas plufieurs fourchurc:s qui om la figure de
doigcs d'unc main.
La
moindre
a
fes fcullles com–
mc le f.itfran. Sa tige en aulli mcnuc
&
auíli lilféc
J~:~~ }~nc~~~u~: ~c:;ur~~~ed~:i ;;!::·h!
1
~:~:f:
fevelours,
&
qui érant fraichcrnenc cueillie exlu–
lc une bonne odeur. L'cxpcricncc a
foir
voir que la
poudre de ces Aeurs feches, prife en breuvage dans
de lºeau ferréc, en lingulicrc pour les Aux de fang
&
pour
la
dyfencc:rie. les racincs decent dernierc,
femblablcs
:i
ccUes de lapremiere,netroyem la peau
du vi!'"age,
&
évacuenc les groscxcremcns du corps.
Elles
f..,m lingulierc:s aux :iccidcns qui pcuvcnr
omi–
vc:r aux nerfs,
&
leur graine pulveriféc:
&:
prifc avcc
du vin au poids d'une drachmc en un bon remede
pour
ccu~
qui om le haur mal, auíli-bicn que la dé.
coa.ion de lc:ur racine mCléc dans le vin qu'on boic
aux repas.
P
~;~cf:s~~·1:'!!i·ª~~:Ffoc~!~!1e':íts"~:~~2Yin/~~
a trois. Les deux aucrcs s'appellenr
le SHblime
&
/1
Profond.
•
PALME. f. m. ErcnJue de
la
main. Les Anciens:
avoiem le grand palme
&
le: petir palme , qui par–
tageoicnr le pié en dc:ux parrics inégales. Le: grand
palme, qui écoit de
Ja
longuc:ur de
La
main , écott
de douze doigcs ou ocufspouccs du pié de: Roi ,
&
le pccitde quarre doigu ou rrois pouccs. On
fe
ferc
encare aujourd'hui de cene mcfure en lralie,
&
le
palme: y cíl d1fferem fclon les lieux. Le Romain mo–
dernc: cftde huit poucc:s crois llgnes
&
dem1e ; cdui
de Naplcs
~e
huirpouces fepr lignes;
cclu1
dePalcr–
mc • de huupouccs c:inq hgncs ,
&
celui de Geoes
de neufpouces dcux lignes. Ce mot vient dula–
rin
P11/m4,
Paume de la main , qui viene
du
Grcc
-:n..>.Á,...,,
Main.
PALME.
(.
f. Branche ou ramcau de Palmicr. Les
palmes emrcm daos les orncmens de l'Arch1ceüu–
re ,
&
fc:rvem d'accribut
::l.
la Viél.oirc. Les écus
dans le Blafon , cant ceux des hommcs que des fc:m–
mcs, fonc accOrés fouvenc par des p:ilmcs . comme
éranc des
íymbolc:s de lºamour conjugal que les
Anciens reprcfcmoicnc par des palmes miles
&
fcmelles.
M. Fclibien
clit
qu'on prend quclquefois le mot
de
Palme
,
pour la parcie d'cn bas,
&
la
phis pl:mc
d'un aviron,qui battant
&
coupantl'c:au fait avancer
Jes baccaux.
PALMETTE.
(.f.
'Pccic orncmcnc qui fe
taille for
tjuclque
s moulures .
&
que: l'on appellc ainli
a
caufe
qu'il eft
fo.iren fllanicrcs de fcuillcs de Palmicr.
PALMIE
R. f.m. Arbre forr hauc qui ccoit en Egyp–
te, en Judéc,
&
par tout le Levanr, ayanc le tronc
droic
&
rond , mais
l\~corcc
coute raboteufe.
11
ne
jccrc fes branchcs qu':i. la cime,
&
ces branchcs
onc le bouc tourné concre cerre. Ses feuillcs íont
longucs
&
ét,roites commc une épée. Ses Acucs:
qu'il produic en quanciré , fonc auachées
::l.
des
quc:ues forc minces en faljon de grappc,
&
fc:mbl:i–
blcs
:l
cc:llesde íatfran. Av:imqu'cllesfonem, clics
demc:urenr cnfermécsd:ms une m:rnicrc de couvcr–
ture
&
d'écorcc que Diofcoridc appelle,
ili..:;,,, ,
qui
s'enrr'ouvce pour les produire. Cerrc écorcc fort du
cronc mCmc
&
des premicres br:mches. C'cft deli
que vicnt le fruir du Palmier appcllé
Datce.
Pline
dir que le Palmicr fc:mclle ne pone aucun fruir s'il
n'cíl:planeé auprCs dn Palmier m:ile ,
&
que
fi
Je
mS.lefeche ou qu'on le coupc, le Palmier femellc
devicnt fteri\e. Manhiole dir qu'il ne fauc pas croire
pourcela que IC$ Pa.lmic:rs miles ne r:ipporrc:nt poim: