HYD
des rochers , des embouchures des rivieres, &e
ou íimplernent des rivieres
&
des !aes de chaque
pays. On la peut regarder ou com~e oppo(é~
a
la
<.,eoar. phie -, ou comme en faifanr une parne. Ce
mot
0
vienc de
iJJup
,
eau,
&
de
'>'lt,1,,,
,
décrire.
On fait des carees
Hydrographiques_
,
com1:nt:: on
en fair de Geoaraphiques. Celles qui r(ure
1
encent
b
.
&
.J•
lamer, s'appell enc
Cartes m~rmes
,_
ont "'une
uíaae indiípenfable pour la nav1ganon, les rumbs
de ~ent y fonr marqués,
&
l'on place des
rofes,
(Voyez ROSE ,)
a
cous les endroirs ou l'on a coucu–
me
(ur
mer de rencomrer des venrs non veaux.
Ce
que le s Carees Mariues onr de plus parriculier, c'.ell:
qnt:: les Meri~iens y
leme
paralleles, parce q~e deux
v ai!feaui, qui fonr _leur cour(e au Nord
1
decnvenr
:mili- bien des lignes paralle k s que s'i!s . couroienc
a
l'Eft. M¡¡is e.e paralleli(me des Mend1ens qm ell:
concre la narur<:: de la Sphere, fait que dans_ l~s
Carees marines les degrés dt:: longimde ne dum–
nuenc pasen
s
'éloignant de l'Equáceur , eomme ils
devroient faire. Cecee erreur n'eíl: pas con/iderable
dans des canes qui reprefr ncenr peu dt:: pa)'S '.
&
d<:s pays peu éloignés de l'Equaceur, ou la dunmu–
tion des degrés de longimde n'c-íl: pas c- ncore forc
feníib le. Ces Carces s'appellenr
Plattes
,
ou au
point commun.
Mais dans celles qui r prc:fentenc
de arandes dill:ances , il faac remedier
a
l'erreur.
Pon~ cela, on augmeme en s'é!oignant de: l'Equa–
ceur, l<! s degrés de lacicude amane qne ceux de lon–
gicude devroienc diminuer, ces lancudés foncnom–
mées
Croi./fantes
,
&
011
les prend pour mefurc
&
pour échelle de
"1
Caree
c: n force_que pour mefo–
rer en milles la d1íl:ance des deux l!eux qm fonc íur
cerce carte éloignés d'un deg(é de longirnde ,
&
p!acés par exemple , fous le
XXX.
parallele on
prend le
XXX.
degré de ces
latit11des croijfan–
tes.
On l'applique
a
ces deux lieux ,
&
com–
me il
efl:
plus grand que
lt
degré de longicude qui les
fepare, on voic que ce d, gré ne vaur pas
60.
m1lles,
comme les degrés de
longimde pris fous l'Equa–
teur ,
&
les degrés de lacirude qui onc tous cecee
meme valeur de
60.
mi les q uoiqu'on les fa/fe
a
def–
fein inégaux en longu~ur turcette carre. La dimi–
nurion de la valeur des degrés de longirn de pris
fous les paralleles par_rapport
a
c~ux de l'Equateur
fe
fait fe on
une
cercame propomon de longuude,
&
on fa
it croirre les latitudes de degié en de–
gré felon
ce.nememe proportion- Les Carees ou ces
latitudes fervent d'échelles , s'appellent
reduttes
ou
a h
point réduit
,
&
navigner par le reduit
ou
fur
le
rond
,
c'eíl: naviguer par le moyen de ces forces de
C arees , au lieu que
navig uer far le plat
,
c'efr
fe
ferv ir des c ~rces planes , ou les degrés de lacirude
font égaux
a
ceux de lo~gicude.
Il
y a encore d'es Carees Marines qu'on appelle
de
diflance,
ou
par route
&
di/lance.
On n'y mee ni
longimdes ni lacin1de.s , mais feulemenc une échelle
des lieues avec les rumbs de venc, de fone que
f1,achanc le chemin qu'on a fait,
&
le rumb de
venc qu'on a renu depuis le lieu du déparr, oñ
f1,aic le lieu ou l'on eíl:. Mais ces Carees
font
d'un
ufage cres-borné,
&
ne (ervenr que pour de
perites
navigarions fur la Mediterranée.
HYDR,O MANCIE.
f.
f. Sorce de divinarion qui
fe
fait par l'eau ,
&
_que Varron dir avoir été inven–
cée par les Perfes , de,.,.,..;,., Divinarion.
HYDROMEL.
f.
m. L'Hydromel , (don Diofcoride,
fe fair en prenant les denx pares d'ca~ bouillie
&
cuice au Soleil avanr les Jours Caniculaires, avec
une pan de Melomeli fair de pommes de <:oings.
Il lui don ne les memes vercus qu'au Melomeli.
Dans la Mede¡;_ine ,
i1
y a de deux forces d'Hydro-
HYD
me! .' le fimple
&
-le
compofé. Le limpie efi une
pornon de
miel
blanc que l'on faic cuire avec hnit
fois auranr d'eau ,
&
que l on écume·forc foiu neu–
fomem.
Il
eíl: bon pour les maladies froides 'de la
pomme , du ,_cerveau,
&
des_nerfs,
a
can(e qu'il
dét_erge
&
qu ~l mc1(e.
Il
appa1íe l«s douleurs de
l:i.
co.1q,ue, , empeche que la ¡J1erre ne s'engendre,
&
{ere a lacher le venere, ma1s
11
eíl: contraire au t bi–
lieux , &
a
ceu~ qui onc la fiévre. Il y faur menre
plus d'eau en Eré que dans aucun aurre cems. Si
l'on y ajoiice de la cannelle , du gingembre ou de
la fauge ·, commeon le rend plus aromacique,
¡¡
ell:
auili plus propr~ pour )es maladies froides. L'Hy–
dromel compofe
fe
fa1r de qµarre ou cinq fois au–
rant d'em que de miel, qu'on fair cuire enfrmble
en l"'ecumanc avec foin' ,
&
que l'on expofe enfoite
au Sol_eil. Il_ell: 'merveilleux pour ronces forces de
malad1es fro1des. On l'appel!e aulli
.Uydromel vi–
neux?
a
c,aufe qu'i_J
ell: plus 'pui~aiu
&
plus fort
que
1
amre,
&
qu on le prendrou au aouc
&
a
la
couleur pourdebon vin écranger.
0
HYDROPARASTES.
f.
m. Hereciques que l'on
appelloir amíi du Grec
ifJ.,p,
Eau ,
a
caufe qu 'i!s re–
Jecw1em le
VID
pour ne
fe
fervir <JUe d'eau dans !e
Sacr~fice de
1~
Mdie:C'ell: la meme chofe qi.1e les
A–
quanens, qm onc/ns ce
110111
clu latín
.Aqup,
,
Eau,
,HYDROPHOBIE..
f.
Terme de Medecine. Fraveur
de l'eau qui arrivenr
a
ceux qui áyanc écé mo~dus
de chiens enragés combem dans la rage. Ce moc
eíl: Grec
úJe,'/J•/3i~
,
de
iJJ.,e
,
Eau ,
&
de
1/JJ,;;.,,
Cramre , terreur. On. clouce <JUe )'Hydrop·hobie
v1enne feulemenr des morfores des chiens enragés,
:l.
cau(e que pluíieurs Auceurs onc obfervé des Hy–
drophob.ies par d'aúcres caufes. Sanchez en rap,.
·porte un exemple dans une fiévre conrinue. Le
ma!ade ne pouvoic voir l'eau ni aucune boi!fon ,
ni
meme les bouillons , fans avoir des convulíions au
col.
Il
reconnoiífoir qu'il ne pouvoic vine fans
boire , mais íi-tot qu'on lui prefencoic le gobeler,
il
éroit faiú_d'un
{j
grand friffon qtte tour fon c~rps
en tremblou avec des convulfions
&
des foeurs.
Il
mourut l& -cfoquiéme jour. On rapporce encore
d'aucres exemples .d'Hydrophob1e , fans morfore
d'aucun animal enragé; ce qui n'empeche pas Ecc–
muller de doucer qu 'il n 'y
aic
eu quelque chofe de
la pare de ces ammaux quiaic precedé; cour le mon–
de f~achanr que l'accouchemenr feul d'un animal
enragé_donne I'Hydrophobie, quoiqu'elle foir fou- _
. venc d1x ans
&
plus fans paroicre.
HYDR(?~IPER.
f.
m. Sorce de planee que Ruellius
veur fa1re palfer po~r "l'Eupacorium des Apoc!licai.
res; ce que Macrh1ole refute, en fa1fanr voir que
l'Hydropiper de Diofcoride a
fa
rige nouée
&
fer–
me ,
&
fo.
gr;:iine force qui vienr en facon de
gcap–
pe ou d'épi aupres de fes fenilles, au lieu que l'Eu–
paroire commun a·une rige haute & cunee d'une ve–
oúe, fans qu'on
y
voy.e de graine aupres de fes fenil.
les en fa1,on d'épi, mais feulemenr
a
Ja cime un
bouquer deReurs incarnaces femblab les
a
cel!es de
l'Origan fauvage. L'Hydropiper , en Grec,
óJuu–
"'"'e-<,
de
,rí,r,e,,,
Poivre , ell: ce qu'oo appelle en
Fran1,ois
Curage.
HYDROPISIE.
f.
m. Maladie caufée par une
tu–
meur conrrenacure, qui occupe quc-lquefois rour
le corps ,
&
qui n 'occupe quelquefois que
les
jambes ou le venere. Elle viene d'une eau qui fe
coule encre cuir
&
chair, quand le foie ce!Ie de
faire fes fonétions, ,
&
9ti'il !tú arri ve un grand re–
fioidiífemenr , foir par fon pwpre vice , íoic par la
communicarion des amres parries , qui fonc caufe
q ue la fanguificarion ell: dépravée. II y' a une Hy–
dropiíie cau(ée par les venrs qu"Hippacrare appelle