I-IYP H Ys
HYPOTENU SE.
f.
f. T errne de Geornerrie. O n
.appelle
Hypot enufe ,
dans un triangle, le plus grand
cc,ré oppofé
a
un angle dron ou obrus : plus cornrnu–
némenc c'eíl: le cocé oppofé
a
un angt_e .droJt. C e
mor eíl: Grec ,
,;,,,..,·,~,,. ,
&
c'dl: le femmm du par-
,
ricipe
virm/,.,, ,
qui viene du verbe ,;,.,.,..~,,, , en La,
cin
Subtendere;
d'oú viene qu'on l'appelle au/Ii
L i–
gne f~bund,mte
ou
foíaendante,
le mor de
y~t~~·?
Liane , écanr fous-emendu.
La
prmc1pale propnete
d/l'Hyporenufe, e(l: que f~n quarr_é eíl: égal aux
quarrés des deux aurres coces du mangle reél:an-
gle.
-
}lYPOTHEQVE. f. f. Terme de Pratique. Charge
impofée fur les biens du débiteur pour fú.reré d'une
decre.
Il
y a crois forres d'Hypocheque, la Conven–
tionnelle, celle qui viene de la loi
&
qu'on appelle
Leg,de,
&
l'Hypotheqt1e judiciaire. La
Convention–
nelle
fe contraél:e par le confememenc reciproque
du débireur
&
du créancier,
&
celle-la el1 gene–
rale ou fp eciale; generale quand rous
le~
biens du
d ébiceur fonc affeél:és
a
la decce ,
&
fpec1ale quand
un cerrain h~riragc eíl: fpecifié dans
le
contrae.
L 'Hypotheque le_:!.ale_,
&
neceffaire, qui eíl: racire
.ª
l'éaard des comraél:ans, ell: exprefle felon la 101.
C'~ll: celle qne fonc acquerir les O rdon_nances
&
les
Cofmunes , íuivanc lefquelles k s Mmeurs
&
les
Pupilles onc hyporheque fur les biens de leurs cu–
rareurs ou de leurs Tureurs du jour de l'All:e de
, Turelle ,
&
les femmes fur les biens de leurs maris.
Elle s'écend meme fur les meubles , par le privilege
qp 'onr les Proprietaires de faire faiGr dans leur_s
maifons rout ce qu'ils y cronvenc pour erre pa)lés
eles loyers qui leur fom: dt1s. _
L'Hypo theq~e j udi–
ciaíre
efi celle qu'écabhcle Mag1íl:rat,
&
qm eíl: ac–
quife au créancier, quand fon débiceur reconno1c
en
Jufiice qu'il·doic une fomrne done
il
a fa1r pro–
meffe fous fignarure privée,
&
qu'il interviene une,
Semence qui l'oblige
a
la payer. Ce moc eil: Grec,
•.,,.!,-:,"•
,
Gage , maciere fujecre ,
&
viene du verbe
"""~!t•f<',
Je Lt1mecs, je rends fuj et.
Hypotheque.
Compofition de jus de_cerifes, de
fuere , de clou
&
de cannelle , que les vendeurs
d'eau de vie difl:ribuenc en gros
&
en décail. Ce moc
efl: nouveau,
&
n'efl:
en
ufage qne depuis forc peu
de cems.
,
HYPOTRACHELION.
f.
m.
Terme de Mede–
cine. La parrie inferieure du col, _de ,;,.1; Sous ,
&
de
,e~x•~",
Col. Ce moc efl: pns dans Vmuve
pour
le
haucde la colomne,
&
l'endroic le plus me–
nu qui rouche au chapiceau. M. Felibien remar–
que que l'Hyporrachelion , felon Balde , fignifie
auffi l'endroir du chapireau des colomnes Tofcanes
&
Doriques , qui eíl: entre l'efchi ne
&
l'aíl:ragale. Il
die qu'on le nomme auili
Collíer, gorge
,
gorgerin,
&
que quelques-uns l'appellenc,
la Frife du chapi–
teau.
HYPOTYPOSE.
[,
f. Figure de Rherorique qui con–
{ifie
a
faire la dcfcri pcion d'uoe chofe d'une manie–
re
íi
vive , qu'il fembl e qu'on la reprefenre aux
yenx. Ce mor ell: G~ec
;"-'•T~n""',
&
e~compofé de
,;,.~ , &
de ~ .,,, , Figure , 1mage , eflig1e.
HYPSISTAIRES. f. m. Hereriques , que quelques–
uns croyenc avoir éré appellés ainfi
a
canfe qu'ayam
faic un mél ange du Paganifme
&
de la Religipn des
Juifs, ils adoroienc le feu av ec les Payens, fous
ie nom Grec
g..¡,,...,
,
Tres haur , cres-excellent. Ils
parurem dans le quatriéme fiecle",
&
imiterenc les
Juifs en ce qu'ils obferverenc leSabac
&
l'abíl:inence
legale
des
vi:mdes.
H
Y S
HYSSOPE.
[.
m. Herbe dom il
y
a de deux forces,
H Y S
57
J'H yffope des_jardins
~
l'Hy ffope des monra~nes,
Macch1ol e fa1c connonre que ceux qm dourcn r
q~e norre Hy,ffope foic le vrai Hyffope décrir par
D1ofconde, s abu{ene ,
&
il en donne des raifons
folides. Apres avoir die que l'Hyífope des monca–
gnes cro1r abondammenc en Goririe au Monr al va–
rin ,
&
qu'il efl: enciere,nenr femblable
a
celui
des
jardins par fes feuilles , fes fleurs
&
fes bran–
ches ,_quoi_qu'il n'aic pas canc d'acrimonie,
&
que
fa fem lle fo1cplus amere au got1r
&
un peu plus
rn–
de_, il ajof~re que !'un
&
l'aucre Hyffope elt un ar–
bnífeau qui -jecre force furgeon s d'une feule racine
dure_comme du bois,
&
de la hauceur d'un pié
&
dem1 , que par mrervalles
il
pouffe d'un coté
&
d'aum: de coure f-a rige des feuilles longuecres ,
dl.1'·es
,
odorames , cha.udes
&
un peu ameres pour
le got1t, que
fa
fleur fort du fommec de cecee ngt:;,
de ~onleur celeíl:e
&
en maniere d 'épi ,
&
que
fa
.racme efl: exrrérnernenc dure
&
forc bien garnie.
Cecee planee écanc compofée de panies fubti les a
la vercu d'incifer , d'attenuer
&
de necroyec. Elle
efl: fin guliere concre les morfures des ferpens ,
(i
on
la broye avec du fe!
&
du curnin,
&
qu'on l'appli–
que avec du miel fur la plaie. Ointe avec de l'huile
elle faic monrir la vermine de la rece ,
&
en app:li–
fe touces les démangeaifons. De quelqu e maniere
qu'on la donne, c'efl: un remede pour l'épilepfie,
mais il efl: plus efficace
{i
on le prend en pillu]es.
On faic de l'huile avec les fleurs
&
les feui l! es de
l'Hyffope ;
&
cecee huile fen
a
forcifier les nerfs
débilités par froideur, quand on s'en frotte. On die
en Grec, .;;,.,.,,.., ,
&
quelques-uns veulenc que le
moc
d'Hyffepe
vienne de l'Hebreu
Ezob.
HYSTERIQUE. adj. Tenne de Medecine qui fe die
dans cene phra{e,
Paifion hyfteriqtte.
C'efl: la plus
commune
&
la plus cruelle de cauces les maladies
qui arrivenc aux femmes par le vice de la rnarrice;
ce qui la fait aulli appeller
Sujfocatión de la m atrice,
d'un de fes plus puiflans fympro,mes, f<;avoir le ref~
ferremenr de la poicrine
&
la difficnlré de reípirer.
Ell"e efl: qnelquefois
(i
grande , que cdles qui la ref–
femenc demeurenc comme érouffées pendanc quel–
que tems fans fenrimenc
&
fan s mouvemenc. Une
femme au rapport de Lindanns , efl: demeurée fix
heures comme morce, fans refpiration
&
fans au–
cun pouls fenfible. On en a vt1 demeurer en cec écac
des jours enciers ,
&
revenir lorfqu'on éroic prec
ele les enrerrer: Ce mal arraque ind1fferemme11t canc
les fiiles que les femmes, les jeunes avanc qu'ell es
foienc en age d'avoir leurs mois,
&
les viei lles apres
les avoir perdus. Les fympromes ne fonr pas pareils
dans rouces, les unes en ay~nr moins , les aucr es
plus,
&
avec plus ou moins de violence, D'ordin ai–
re les douleurs
&
les croubles de !'abdomen com–
mencenr,
&
les inquiemdes de la poirrine
&
la
elifficulcé de refpirer fuivem. ll y a des femmes qui
rombenc dans cette paílíon rouces les fois qu'e/Jes fe
mettenc en colere; ce qui faic voir que les grandes
pa!fions , le chagrín
&
les méch,mres nouvelles qui
rroublenc !'ame , excirenc ces paroxiíines dans les
femmes qui y fonc fujecces. Les odeurs forces, com–
me celle du cafl:oreum, de
¡;
fumée des comes
&
desplumes, approchées du nez ou (enries , fonc
tres-efficaces , foic pour faire revenir de l'acces ,
foic pour appaifer le paroxi(.-ne. _L<;s bo~nes od eurs
prodmfenc fouvenc l'acces ,
&
1In y a n en de plus
nuilible
a
cerraines femmes que cell e des rofes, On
voic tous les
jours
des fille s aimer des odeurs qu'elles
ne peuven t fouffrir éranc femmes fa ns danger de
romber dans un paroxifrne hyflerique ; ou
(i
elles
peuvenc les fouffrir
, quoique femmes , elles en
.re<;oivent de grandes
incommodirés lorfqu'elles