I-1 Y S
fonr groffes ; ce qui dure pendant tollt le- t~ms de
la groíieffe
&
de l'accouchemen c. _Lorfqu 011 re–
cherche la cauíe prochaine de l'affelhon hyftenque,
chacun en accuíe la matrice , qui éranc rempl1e de
fano, de íemence
&
d'amres humeurs cotrompues,
Íecgue les ordures qu'elle comienr,
&
d'oú fortenr
des vapeurs puames
&
malignes qui_s'élevanr en
forme de fumée penerrem la machme de notre
corps qui
efl:
come poreu(e , .
&
attaquanr le genre
nerveux
&
le
cceur , prodmícm tous les fympromes
qui accompagncnt cette_paffion; mais les homrnes
qui n'onc pomt de rnamce y fonr fu¡:r_s auffi-b1en
que les femrnes. Ces hornrnes font rou¡ours
tbypo–
chondriaques
,
&
reffenrenr non-íeulemenr la bou–
Ie dans !'abdomen , laquelle on prérend _écre faite
dans les femrnes par l'élevarion de la rnamce, ma1s
auffi la coníl:riél:ion
&
l'étranglcmenr de la gorge.
Ainfi _les plus habites co_nviennenr que _la pa~on
hy!l:enque
efl:
une rnalad1e hypochondnaque v10-
lenre qui procede, tant du vice de ¡l'efl:ornac dont
elle efl: fouvent accompagnée , que du vice de la
lyrnphc pancreatique. Les fernrnes
y font
plus
fu~
jettes que les hornrnc~,
a
caufe de la riffure plus foi–
ble; plus delicacc·
&
plus cendre de leurs nerfs,
&
•
HYS
par conCéqu:nt des . efprits anirnaux plus pr?mpts
&
plus fac1les a
(~
deregler par leur rarefaíl:1011._ Les
femmes hyfl:enques ÍOnt fon fn¡erces au verrioe ,
&
la prétendue fuflocation de mau-ice comme":ice
fouvenr par des ébloui!Iemens aufquels íe joinc le
vernge dans le forr du parox1Íme. Il y en a meme
beaucoup quj ·ne íi;auroient parler dans la paflion
hy!l:enque, a caufe de la convulíion des mufcles du
Larinx qu'elles prennent pour une corde qui les
étrangle.
On appelle communement
Hyfleric¡ues,
cercains
med1camens propres
a
remedier aux incommodités
1e la macrice. Il .Y en a de trois fortes , les uns qui
eva,cuenr la mame~ ~n chalfa_nt dehors rot~te impu–
rete ; les autres qm etant a!l:nngencs , arretcnr Con
flux immoderé,
&
d'aucres qui la forcifient en con–
fcrvant
fa
cemperacure
&
fa
chaleur namrelle. Les
Larins appcllcm les premiers
Menfes moventia
;
les
autres ,
.Menfes jiflentia;
&
les derniers ,
Vterum
corroborantia.
Ce rnot viene d_u Grec
ú,le9<,
done les
Medecins fe font fervis pour fignifier les lieux na–
turels des femmes , commc tcnant
le
demicr rano
parmi les vifceres.
0